CAC40: douché par la croissance et inflation US, Nasdaq -2%
(CercleFinance.com) - La chute de la bourse de Paris se radicalise (-1,6%) depuis la publication du PIB et de l'indice PCE, le CAC40 replonge sous les 8.
000, vers 7.965 points, l'Euro-Stoxx50 chute de -1,5% vers 4.915.
Wall Street a rouvert en net repli et semble bien parti pour enregistrer sa seconde pire séance de l'année depuis le 15 avril avec un Dow Jones à -1,8%, un S&P500 à -1,6% et un Nasdaq à -2,1%.
Tous les chiffres publiés à 14H30 démentent les anticipations et douchent Wall Street ainsi que les marchés obligataires.
Les chiffres du PIB US du premier trimestre, publiés jeudi par le département américain du Commerce, ressortent aux antipodes du consensus : seulement +1,6% au lieu d'une estimation médiane de +2,8%, Goldman Sachs venait de relever sa prévision à +3,2% (le PIB ressort inférieur de moitié).
Mais il y a pire puisque l'inflation PCE sous-jacent aurait atteint 3,7%, contre 3,4% attendu par les analystes.
Les rendements du 10 ans bondit de +8Pts vers 4,735%, un plus haut depuis fin novembre, tandis que le rendement du 2 ans, avec +8Pts également, refranchit allègrement la barre des 5%, à 5,017%, le "30 ans" affichant +6Pts à 4,844%.
A cela, il faut ajouter des inscriptions au chômage, contre 215.000 attendu.
mage inférieures aux attente à 207.000 contre 212.000 la semaine précédente
Et il n'y a pas que les Etats Unis qui déçoivent puisque ce matin, les investisseurs ont pris connaissance d'une dégradation du climat des affaires dans l'Hexagone entre mars et avril, l'indicateur synthétique de l'Insee perdant un point à 99, et repassant ainsi juste au-dessous de sa moyenne de longue période (100).
Cette dégradation résulte de la situation conjoncturelle moins favorable dans l'ensemble des secteurs d'activité, à l'exception du commerce de détail. Les indices de l'industrie manufacturière et des services ont tous deux perdu trois points pour s'établir à 100.
Nos OAT ne se détendent pas pour autant (+5Pts à 3,141%), sévèrement impactées par les taux US, les Bunds ne font pas mieux avec +5,4Pts à 2,64%, les BTP italiens affichent +5Pts à 4,0100%.
Côté trimestriels, les prévisions décevantes de Meta Platforms (-13%) pèsent sur la tendance et compromettent le récent regain d'optimisme qui avait entouré le compartiment technologique
La maison mère de Facebook et d'Instagram a publié mercredi soir des résultats trimestriels en ligne, mais dévoilé des prévisions inférieure aux attentes, ce qui a faisait plonger son titre de 16% en transactions électroniques.
Les poids lourds Alphabet (-4%) et Microsoft (-4,3%) publieront leurs comptes financiers dans la soirée.
Le Dollar ressort affaibli de cette série de "stats" malgré la flambée des taux : -0,1% face à l'Euro qui remonte vers 1,0705.
Le pétrole se montre résilient, il ne cède que -0,5% vers 87,6$ sur le "Brent", le WTI évolue sur les mêmes base avec -0,5% à 82,5$ sur le NYMEX.
La cote est également animée par de nombreuses publications de résultats à Paris et dans le reste de l'Europe, avec les annonces de groupes de premier plan comme Hermès, Pernod Ricard, Sanofi, Schneider ou Unilever .
A l'inquiétude suscitée par les perspectives décevantes de Meta viennent s'ajouter les performances médiocres de STMicroelectronics, qui a dévoilé ce matin des chiffres moins bons que prévu pour le trimestre et déclaré prévoir un chiffre d'affaires en baisse de 26% au deuxième trimestre.
De son côté, Hermès International affiche un chiffre d'affaires de 3,8 milliards d'euros au titre du premier trimestre 2024, en progression de 17% à taux de change constants (TCC) et de 13% au total, "avec une activité solide dans toutes les zones géographiques".
Dassault Systèmes publie un BNPA non-IFRS en hausse de 12% à 0,30 euro à taux de change constants, au titre du premier trimestre 2024, avec une marge opérationnelle non-IFRS de 31,1%, en hausse de 50 points de base à TCC, soit supérieure aux objectifs.
Pernod Ricard affiche un chiffre d'affaires au titre de son troisième trimestre 2023-24 de 2,35 milliards d'euros, en baisse de 2% en facial et stable en organique (+2% hors Russie), avec des volumes en croissance d'environ 1% après quatre trimestres consécutifs de baisse.
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