CAC40: termine en léger repli après la conférence de la BCE
(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris termine la séance en légère baisse après les annonces de la Banque centrale européenne (BCE).
L'indice CAC40 est proche du niveau des 8023 points avec un repli de 0,27%.
A l'issue de sa réunion de politique monétaire à Francfort, le conseil des gouverneurs de la Banque Centrale Européenne (BCE) a décidé de laisser inchangés ses trois taux d'intérêt directeurs, à respectivement à 4,50%, 4,75% et 4,00%.
Si son évaluation actualisée de la situation "devait encore renforcer sa confiance dans la convergence durable de l'inflation vers l'objectif", le conseil estime qu'il "serait opportun de réduire le caractère restrictif actuel de la politique monétaire".
Si le récent recul de l'inflation a semble-t-il renforcé l'hypothèse d'une baisse des taux de la BCE en juin, la banque centrale a de nouveau réitérer son approche dite "dépendante aux données".
Suite aux chiffres plus élevés que prévu de l'inflation publiés hier aux Etats-Unis, l'incertitude grandissante qui entoure de futures baisses de taux de la Fed pourrait également influencer ses éléments de langage.
D'après le baromètre FedWatch du CME, les traders n'évaluent plus qu'à 17,9% la probabilité d'une baisse de taux de 25 points au mois de juin, contre encore 59,1% la semaine dernière.
Pour beaucoup d'analystes, il reste peu probable que la BCE se décide à réduire ses taux avant que la Réserve fédérale américaine n'amorce elle-même le début de son cycle d'assouplissement monétaire.
"La Fed donne une direction et la BCE suit. C'est là une opinion très répandue", rappelle Bruno Cavalier, économiste chez Oddo BHF.
Du coté des statistiques, le Département du Travail fait savoir que les prix à la production aux Etats-Unis ont augmenté de 0,2% en mars par rapport au mois précédent, en données brutes comme en excluant l'alimentation, l'énergie et les services commerciaux.
Sur les douze derniers mois, la hausse s'est établie à 2,1% en données brutes et à 2,8% hors alimentation, énergie et services commerciaux le mois dernier, à comparer à des taux annuels respectifs de 1,6% et 2,7% observés en février.
Dans ce contexte d'attentisme, l'euro continue de s'affaiblir, vers 1,0710, mais évolue toujours dans le corridor compris entre 1,05 et 1,11 qui caractérise la parité depuis le début de l'année 2023.
"Nous estimons que le dollar américain devrait graduellement s'apprécier contre l'euro, sur un horizon de trois à six mois, pour des raisons à la fois conjoncturelles et structurelles, et franchir le seuil de 1,05", souligne Mabrouk Chetouane, le directeur de la stratégie marchés internationaux chez Natixis Investment Managers.
Sur le marché obligataire, les rendements des emprunts d'Etat se stabilisent après la réunion de la BCE, à 2,43% pour ce qui concerne le dix ans allemand.
Du côté du pétrole, les cours restent proches de pics depuis la fin novembre, en raison des perturbations qui affectent l'offre et des signes indiquant un raffermissement de la demande.
Le baril de brut léger américain (WTI) reste proche de la barre de 85 dollars, malgré l'annonce hier d'une nouvelle augmentation des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière.
Sur les valeurs, Morgan Stanley a renouvelé jeudi sa recommandation "surpondérer" sur Stellantis tout en rehaussant son objectif de cours sur le titre de 24 à 28 euros. L'analyste affirme encore percevoir de la valeur potentielle aux niveaux actuels, comme pour Renault.
Oddo BHF réitère son opinion "surperformance" et son objectif de cours de 13 euros sur TF1, faisant un point sur ses attentes pour le premier trimestre 2024, qui devrait selon lui se montrer dynamique d'un point de vue publicitaire.
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