Paris: résiste bien malgré l'inflation américaine

(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris termine la séance proche de l'équilibre après les chiffres de l'inflation américaine et à la veille de la réunion de la BCE.
L'indice CAC40 se traite vers 8045 points, en baisse de 0,05%.

La Bourse de New York débute en nette baisse mercredi matin suite à la parution de chiffres de l'inflation plus élevés que prévu ayant totalement chamboulé les anticipations concernant de prochaines baisses de taux. Les grands indices new-yorkais accusent tous des pertes de plus de 1%,

Après les atermoiements des derniers jours, la seconde partie de la semaine est chargée avec plusieurs rendez-vous importants au programme, en particulier les chiffres des prix à la consommation aux Etats-Unis qui ont été publiés en début d'après-midi.

D'après le Département du Travail, l'indice des prix à la consommation américain a augmenté de 3,5% en mars par rapport au même mois de 2023, un taux annuel en hausse de 0,3 point par rapport à celui de février, et conforme à l'attente de Jefferies.

Hors énergie (+2,1%) et produits alimentaires (+2,2%), deux catégories traditionnellement volatiles, le taux d'inflation annuel s'est toutefois maintenu à 3,8% le mois dernier, là aussi en ligne avec l'estimation de Jefferies.

Le consensus des économistes s'attendait à un ralentissement de l'inflation de base dit "core CPI" à 3,7% sur un an en mars, contre 3,8% au mois de février.

La statistique est particulièrement suivie par la Réserve fédérale et devrait l'aider à déterminer le moment où elle commencera à réduire ses taux, une perspective qui a largement contribué à la hausse des marchés d'actions cette année.

Dans cette optique, les indicateurs vigoureux récemment publiés Outre-Atlantique ont été fraîchement accueillis par des investisseurs inquiets de voir la banque centrale reporter le début de son assouplissement monétaire.

"La tendance est toujours haussière, mais le marché manque un peu d'entrain", admet Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM.

Les marchés semblent de moins en moins tabler sur une baisse des taux en juin pour désormais privilégier le scénario d'une première réduction du loyer de l'argent au troisième trimestre, c'est-à-dire au mois de juillet au plus tôt.

La statistique de l'inflation américaine sera suivie demain par les annonces de politique monétaire de la BCE, qui ne devraient déboucher sur aucune décision concrète en attendant là encore des preuves plus évidentes quant à la poursuite du processus de désinflation.

Parmi les autres indicateurs au menu de cette fin de semaine doivent figurer d'autres indicateurs sur l'inflation aux Etats-Unis, à savoir les prix à la production industrielle, attendus demain, puis les prix à l'importation qui tomberont vendredi.

Les investisseurs suivront aussi le coup d'envoi de la saison des résultats des sociétés américaines, qui sera donné comme à l'accoutumée vendredi par les grands groupes bancaires JPMorgan Chase, Wells Fargo et Citigroup.

D'après les analystes, de bonnes surprises seraient à même de favoriser une reprise des marchés d'actions, qui semblent quelque peu à la traîne depuis la fin du mois de mars après leur début d'année canon.

Du coté des valeurs, RBC a renouvelé mercredi son opinion "surperformance" et son objectif de cours de 192 euros sur le titre Airbus, au lendemain de l'annonce des derniers chiffres de livraisons de l'avionneur.

Stifel réaffirme sa recommandation "achat" sur bioMérieux tout en remontant son objectif de cours de 110 à 124 euros, dans le sillage d'une mise à jour de ses estimations de BPA (+2,5% pour 2024, mais -0,7% pour 2025).

Tout en réitérant son opinion "neutre" sur Hermès "au vu des attentes sur la valeur", Oddo BHF rehausse son objectif de cours de 2145 à 2249 euros pour refléter des paramètres de marché actualisés.

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