Paris: vent baissier avant les données sur l'emploi US
(CercleFinance.com) - La bourse de Paris est en net recul ce matin et cède 1,4 %, autour des 8040 points, avec 39 des 40 valeurs du CAC40 en rouge.
Seul Carrefour tire son épingle du jeu avec +1,1 %.
Les investisseurs se montrent prudents avant le grand rendez-vous de l'emploi, qui dictera les mouvements à venir sur les places financières. En effet, les chiffres mensuels de l'emploi aux Etats-Unis, véritable point d'orgue de la semaine sur les marchés, sont attendus en début d'après-midi.
Les marchés espèrent repartir de l'avant grâce à des chiffres tels qu'ils les aiment: rassurants sur l'état de l'économie, mais pas assez vigoureux pour remettre en question de futures baisses de taux.
Les économistes s'attendent à un net ralentissement des créations d'emplois à 200.000 en mars, contre 275.000 le mois précédent, pour un taux de chômage qui serait resté stable à 3,9%.
"Les signaux du marché du travail ne sont pas assez faibles pour compenser les surprises haussières sur l'inflation. D'où le statu quo de la Fed", expliquent les analystes d'Oddo BHF.
Preuve de la grande sensibilité des marchés à cette thématique, Wall Street a été victime d'une rare inversion de vapeur hier soir suite à des déclarations de Neel Kashkari, le président de la Fed de Minneapolis.
Celui-ci a prévenu que "si l'inflation continuait à enchaîner séquences de baisse puis sursauts occasionnels, la question se poserait de savoir s'il ne faudrait pas renoncer à toute baisse de taux cette année".
Ces propos ont fait l'effet d'une douche froide à New York, où le Dow Jones chutait de plus de 1,3% jeudi au coup de cloche final, tandis que le Nasdaq corrigeait de 1,4%.
Si certains stratèges n'y voient qu'un léger passage à vide au sein d'une tendance de fond qui reste haussière, d'autres évoquent un prélude à une correction désormais inévitable.
"Le solide début d'année signé par les marchés boursiers accroît le risque d'un regain de volatilité à court terme", avertit ainsi Larry Adam, le directeur des investissements chez Raymond James.
"Ces derniers connaissent habituellement entre trois à quatre séquences de correction d'au moins 5% par an, et la dernière remonte pour l'instant à septembre 2023", rappelle-t-il.
En attendant, les marchés ont appris qu'en février, en France, la production avait rebondi sur un mois dans l'industrie manufacturière (+0,9% après ‑1,5% en janvier) et dans l'ensemble de l'industrie (+0,2% après ‑0,9%), selon les données corrigées de variations saisonnières et de jours ouvrables de l'Insee.
Dans l'actualité des sociétés, en réponse à des rumeurs de presse, Clariane confirme avoir tenu une réunion d'information avec les membres du CSEC, sur une éventuelle cession de son activité hospitalisation à domicile et services de soins infirmiers à domicile (HAD/SSIAD) en France.
LDC affiche pour son exercice 2023-24 (clos fin février) un chiffre d'affaires de près de 6,2 milliards d'euros, en hausse de 6% (+3% périmètre et taux de change constants) pour des volumes commercialisés quasi-stables (+0,3% en publié et -0,2% en organique).
Rallye, l'ancienne maison-mère de Casino, a annoncé vendredi une perte annuelle de près de 8,5 milliards d'euros, conséquence notamment de la dépréciation de la valeur des titres du distributeur.
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