CAC40: bilan hebdo négatif, contrairement EStoxx50 et Nasdaq
(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris (-0,5%) n'alignera probablement pas de 9ème semaine de hausse d'affilée, contrairement à l'Euro-Stoxx50.
Sur le plan technique, le CAC 40 a encore buté hier sur la zone des 8250 points, considérée comme un niveau clé, mais aussi comme une cible pour des prises de profits pour certains traders.
Le repli de -0,4 à -0,5% du CAC40 fait basculer le bilan hebdo dans le rouge (-0,2%), en repli qui se déroule sans pression vendeuse avec seulement 1,25MdsE échangés en 6 heures de cotations.
Sauf sursaut d'animation, le volume devrait se situer plus près de 2,5MdsE que des 3MdsE d'ici la clôture.
Le CAC40 est pénalisé par un nouveau repli du secteur du luxe avec Kering et LVMH en queue de peloton avec -2,7% respectivement... ce qui affecte également l'E-Stoxx50 (-0,6%), mais pas assez pour l'empêcher d'inscrire une 9ème semaine de hausse consécutive, pour la 2ème fois au 21ème siècle (après octobre/novembre 2022): une clôture au-dessus de 5.000Pts est quasi assurée et le score hebdo reste proche de +0,8%.
Pas de 3ème record consécutif à Wall Street qui a rouvert sur une note indécise : les "ajustements" l'emportent après le rallye haussier post-FOMC de la FED (+2% en 48H pour le Nasdaq qui s'effrite de -0,15 à -0,2% mais engrange +2,5% sur la semaine écoulée).
La tentation des prises de bénéfices est grande face aux valorisations élevées du moment, qui pourraient pousser les opérateurs à prendre quelques gains sur les niveaux actuels dans l'attente de nouveaux catalyseurs.
"Il y aura bien-sûr une respiration du marché. C'est nécessaire après la hausse spectaculaire de ce début d'année", estime Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM.
"A long terme, nous restons convaincus que la tendance de fond est haussière", tempère toutefois l'analyste.
Un point de vue partagé par Alexandre Baradez, le responsable de l'analyse marchés chez IG France, qui n'est pourtant pas connu pour être le stratège le plus "bullish" (optimiste) de la place parisienne.
Selon l'analyste, le potentiel d'appréciation de l'indice parisien reste encore important, avec en ligne de mire le niveau plus psychologique que technique des 10.000 points.
"Je pense évidemment que nous n'irons pas en ligne droite sur ces niveaux mais ce sont des objectifs réalisables à un horizon de moyen terme", a-t-il indiqué à Cercle Finance.
Si cette dernière séance de la semaine s'annonce relativement peu chargée en données économiques, les investisseurs se concentreront tout de même sur l'indice Ifo du climat des affaires en Allemagne, qui a été publié dans la matinée.
La hausse de l'indice Ifo du climat des affaires (BCI), qui est passé d'un niveau révisé à la hausse de 85,7 en février à 87,8 en mars, est bien au-dessus des attentes (consensus 86,0 ; CE 85,5) indique Capital Economics. Il est à son niveau le plus élevé depuis juin dernier.
Sur le front obligataire, les Bunds finissent bien la semaine, sur une détente de -7Pts vers 2,3250%, nos OAT se contentent de -4Pts vers 2,800% et les BTP italiens de seulement -3Pts vers 3,642%.
Sur le front des changes, le Dollar continue de grimper : +0,4% vers 1,0815 face à l'Euro, qui perd 0,6% sur la semaine.
Voilà qui démontre une lecture bien différente des annonces de Jerome Powell mercredi soir : les cambistes ne semblent pas adhérer au narratif d'une FED "accommodante"... car 3 baisses de taux au lieu de 7 ou 8 espérées fin 2023, cela assure un rendement de 5% pendant encore 2 trimestres.
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