Atos: le titre repart à la baisse, le rebond ne tient pas
(CercleFinance.com) - Après un rebond à l'ouverture, l'action Atos cède de nouveau du terrain mercredi, l'incertitude entourant l'avenir de l'entreprise l'emportant sur les propos rassurants tenus hier par l'Etat français.
Vers 10h45, le titre recule de 1% après avoir démarré la séance sur des gains de plus de 5%.
La valeur avait fini sur une chute de plus de 19% mardi après l'annonce de l'abandon des discussions avec Airbus concernant une éventuelle cession de BDS, la division d'analyse de données et de cybersécurité d'Atos.
"Le communiqué, réduit à sa plus simple expression, n'explique pas les raisons de l'arrêt des discussions, ce qui ne manquera pas d'alimenter les doutes sur la qualité et la valorisation de cet actif présenté jusqu'il y a peu comme la pépite du groupe", s'inquiètent dans une note les analystes d'Invest Securities.
"Si Airbus ne reprend pas BDS, difficile d'envisager une alternative privée pour la reprise de BDS", ajoute le bureau d'études.
L'impact de ces préoccupations l'emporte sur les espoirs placés dans les déclarations plutôt rassurantes faites hier soir par Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie et des Finances.
S'agissant des activités sensibles d'Atos, en particulier Big Data & Security (BDS), le patron de Bercy dit vouloir construire "dans les prochaines semaines" une "solution nationale" de protection des activités stratégiques.
"La priorité constante de l'Etat est d'accompagner le groupe Atos et de dégager des solutions pour stabiliser sa situation financière et donner toute la visibilité nécessaire aux parties prenantes, en particulier les salariés de l'entreprise", a assuré Bruno Le Maire.
Malgré ces propos se voulant rassurants, les analystes d'Invest évoquent une incertitude "maximum" quant au futur du groupe technologique.
"Après l'arrêt des discussions avec Daniel Kretinsky au sujet de la cession de Tech Foundations, ce nouvel échec renforce l'incertitude autour de la restructuration financière du groupe et réduit à néant la visibilité", souligne le cabinet de recherche.
A en croire Invest, cette incertitude bloque surtout les négociations avec les banques visant à refinancer le groupe, un problème qui va commencer selon lui à devenir critique alors que d'importantes échéances se profilent à partir de l'automne prochain.
Copyright (c) 2024 CercleFinance.com. Tous droits réservés.