CAC40 : -0,2%, la bonne tenue de W-Street largement ignorée
(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris s'effrite doucement depuis 14H30 et le réouverture, pourtant positive de Wall Street.
Ce repli symbolique de -0,2% du CAC40 succède à plus de 5h d'indécision totale autour de 8.165 points) dans des volumes anormalement indigents pour une entame d'échéance boursière mensuelle (1,2MdsE).
L'Euro Stoxx50 est à l'arrêt ou en très léger repli malgré les hausses de +0,5% du Dow Jones, +1% du S&P500 et +1,3% du Nasdaq.
Ce dernier est soutenu par Alphabet avec +7% (Apple serait en pourparlers pour intégrer le moteur d'intelligence artificielle "Gemini" de Google dans ses iPhone).
Tesla bondit de 6,7 % surc l'annonce d'une hausse de 2.000E du tarif de ses véhicules électriques "Model Y" dans certains pays européens le 22 mars.
La semaine sera ponctuée par les réunions de politique monétaire de plusieurs grandes banques centrales, dont celle de la Fed... mais elle ne devrait pas donner lieu à la moindre surprise (99% pour un maintien du taux directeur) : les marchés seront, comme toujours, à l'affût de la moindre indication révélatrice sur le calendrier des baisses de taux d'intérêt à venir (et qui pourraient se limiter à 3 cette année).
Bon nombre d'analystes estiment que la banque centrale pourrait réviser à la hausse ses perspectives en matière de croissance économique et d'inflation, signifiant par là qu'il n'y a toujours pas d'urgence à réduire les taux.
"Si le marché en vient à s'attendre à moins de baisses de taux, ou si des hausses commencent à être intégrées (un risque très faible à notre avis), les cours des actifs risqués subiraient un réajustement prononcé", prévient Nanette Hechler-Fayd'herbe, stratège chez Lombard Odier.
Outre la Fed, la Banque d'Angleterre (BoE) et la Banque Nationale Suisse (BNS) se réuniront aussi cette semaine, et là encore aucun changement sur les taux n'est attendu pour ces deux banques centrales.
La surprise pourrait venir de la Banque du Japon (BoJ), à qui des rumeurs de marchés prêtent l'intention de normaliser sa politique monétaire en remontant le loyer de l'argent et en mettant fin aux taux négatifs.
A l'instar des autres places européennes, le marché parisien a signé une série haussière inédite de 20 semaines ces trois derniers mois, une dynamique qui lui a permis de grimper encore de 1,7% la semaine passée et d'établir de nouveaux plus hauts historiques.
Une euphorie qui fait dire aux analystes de Robeco que les actions de la zone euro "défient la gravité" malgré un climat économique de "stagnation" mais "de plein emploi".
Dans ce contexte, les investisseurs seront particulièrement attentifs, jeudi, à la publication des indices PMI préliminaires des grandes économies du Vieux Continent.
"Du point de vue du cycle économique, une reprise naissante du cycle manufacturier mondial pourrait particulièrement profiter à l'Europe et générer de la valeur", reconnaît le stratégiste Peter van der Welle.
Robeco note que les marchés d'actions européens semblent avoir d'ores et déjà intégré une reprise complète de l'industrie manufacturière, qui n'a pas encore eu lieu et qui pourrait très bien ne pas se produire.
Du coté des statistiques du jour, le taux d'inflation annuel de la zone euro s'est établi à 2,6% en février 2024, contre 2,8% en janvier, et celui de l'Union européenne à 2,8% après 3,1%, selon Eurostat.
Selon les premières estimations, la zone euro a enregistré un excédent de 11,4 milliards d'euros dans ses échanges de biens avec le reste du monde en janvier 2024, contre un déficit de 32,6 milliards d'euros en janvier 2023.
Les marchés obligataires poursuivent leur dégradation avec +2Pts sur les Bunds et +1,5Pt sur nos OAT (à 2,892%) et +3,5Pts sur les TBonds US à 4,34%.
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