Le CAC40 tutoie 5500: qu'est-ce qui se trame sur banques US?
(Cercle Finance) - La lourdeur des places boursières (-1% en moyenne) n'est pas très surprenante dans le climat actuel d'incertitude sur la croissance US et la santé des établissements de crédit américains.
Des craintes alimentées par les commentaires très alarmistes de Mellon Bank (qui compare la crise de l'immobilier actuelle à 1929)... ou par la FED qui injecte 47,25Mds$ de liquidités jeudi, 3 fois le montant moyen pour ce genre d'opération: qui a eu besoin d'autant d'argent dans l'urgence et pourquoi ?
Les chiffres publiés aujourd'hui ne détendent pas l'atmosphère puisque la production industrielle aux USA en octobre recul de -0,5% (au lieu de +0,1% anticipé), d'autre part, la balance des capitaux n'enregistre aucune embellie après les -150Mds$ du mois d'août (chiffres officiels publiés par cle département du Trésor).
Un rééquilibrage était attendu (+60Mds$) mais les étrangers continuent de déserter les actifs libellés en Dollar: le mois de septembre se solde par 14,7Mds$ de sorties de capitaux supplémentaires... et la Chine a réduit de 4Mds$ son expositions sur les T-Bonds US.
Wall Street qui avait rouvert en hausse re-bascule dans le rouge au bout d'une heure de cotations, le Nasdaq décroche de -0,7% et affiche -1% sur la semaine écoulée, un écart hebdomadaire comparable à celui affiché par l'Eurotop-100 qui lâche -0,9% dans le sillage des valeurs bancaires.
Le CAC40 cède près de -1% et reperd -0,4% d'un vendredi sur l'autre, le bilan annuel avoisine -0,5%.
La consolidation reste relativement intense en cette journée des "3 sorcières" mais Paris voit sa glissade ralentie par Vallourec qui se distingue nettement à la hausse avec un gain de 1,8%.
Le titre bénéficie toujours de spéculations quant à un éventuel rachat par une holding de l'oligarque russe Alisher Usmanov. "On a eu des infos selon lesquelles Usmanov aurait prévu de rencontrer Vincent Bolloré pendant le week-end", explique un analyste contacté par Cercle Finance.
Total parvient à progresser de 1,3%, alors que les cours pétroliers - en berne hier après la publication des derniers stocks US - rebondissent. A New York, le baril de brut livraison janvier se traite autour de 93,6 dollars, en hausse de 1,6 %.
Le titre Dexia plombe le CAC40, avec une chute de 6,6% consécutive à l'annonce de résultats jugés décevant au titre du 3è trimestre. La banque franco-belge a enregistré un résultat net part du groupe de 439 millions d'euros, en repli de 28% et un résultat brut d'exploitation de 485 millions d'euros, soit un recul de 40,3%. Dexia a indiqué que la crise financière l'a conduit à des corrections de valeur au prix du marché de certains portefeuilles d'actifs financiers, ce qui a eu un impact sur les résultats de sa filiale américaine FSA et son métier de trésorerie et de marchés financiers (TFM).
Le titre Sodexho Alliance, qui avait décroché de presque 10% hier après la publication de résultats 2006/2007 inférieurs aux attentes, repart à la baisse (-2,8%) victime d'une dégradation de Crédit Suisse, passé à "neutre" contre "surperformance". Réduisant aussi son objectif de cours de 56 à 45 euros, Le broker a affiché notamment sa déception face à des niveaux de marge bénéficiaire jugés "décevants" sur le second semestre de l'exercice.
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