Remo Ruffini, Président de Moncler

Deux analystes ont baissé leurs recommandations sur le titre.

Deutsche Bank a dégradé hier son conseil sur Moncler de "achat" à "conserver" et abaissé son objectif de cours sur le titre à 64 euros contre 75 euros précédemment, se disant inquiet des conséquences du ralentissement économique chinois sur le secteur du luxe.

Dans une note consacrée aux valeurs européennes du luxe, le bureau d'études explique s'attendre à un ralentissement des achats des consommateurs chinois, qui restent selon eux le principal moteur du secteur.

Ses analystes se montrent tout particulièrement préoccupés des pressions qui s'exercent sur le marché immobilier du pays et la perspective d'une décélération de l'activité économique, deux éléments appelés à pénaliser les dépenses, à la fois dans le pays et à l'international.

Pour ce qui concerne les consommateurs européens et américains, le cabinet de recherche indique s'attendre à une "normalisation" de la croissance du marché sur la seconde partie de l'exercice.

Dans une note sur les valeurs européennes du luxe, Oddo BHF dégrade également son opinion sur Moncler de "surperformance" à "neutre", au vu d'une révision de son objectif de cours de 68 à 62 euros, sur la base d'un coefficient bêta rehaussé.

"En hausse de près de 16% depuis le début de l'année, nous pensons que par nature la franchise est clairement exposée au ralentissement (positionnement plutôt mainstream en matière de prix et de type de clientèle)", juge l'analyste.

Oddo BHF voit aussi un risque d'ajustement du consensus "non négligeable", tablant sur une croissance du CA de 13% pour le quatrième trimestre, à comparer à un consensus de 17%, qui lui "apparaît ambitieux au vu des bases de comparaison".