Wall Street: scénario presque parfait, sauf pour les T-Bonds

(CercleFinance.com) - Quel scénario hebdomadaire et quelle fin de semaine avec un "happy ending" digne des contes de fées les plus enchanteurs.
Les indices US se retrouvent tous -simultanément- à leurs zéniths annuels, à cinq séances des "4 sorcières" du 15 décembre prochain.

Les "habillages de bilan" de fin d'année semblent activement engagés, le rallye haussier amorcé le 27 octobre comptera parmi les plus "productifs" du 21ème siècle, et c'est surtout le premier qui voit les indices US renouer avec de précédents records long terme à six mois, puis à deux ans d'intervalle.

Le S&P500 (+0,41%) a amélioré de deux points son record annuel à 4.609 (un "plus haut" depuis mars 2022) et de 15 points son record de clôture à 4.604 (soit +0,1% hebdo): l'indice boucle sa sixième semaine de hausse consécutive sans avoir jamais reperdu plus de 0,8% depuis le 27 octobre dernier.

Le Nasdaq Composite (+0,45%) inscrit sa meilleure clôture annuelle à 14.404, le zénith annuel des 14.445 du 17 juillet ayant été égalé : la performance annuelle atteint son maximum avec +37,5%.

Mais tout n'est pas absolument parfait car toutes les planètes ne finissent pas alignées -comme ce fut le cas les cinq semaines précédentes- : la journée se solde par une forte remontée des taux après la publication du très attendu rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis publié par le Département du Travail.

Le consensus de +150.000 créations de postes non agricoles est largement dépassé avec près de +200.000, et le taux de chômage, attendu en hausse à 4%, ressort en réalité en net repli de -0,2 point à 3,7%.

Cette statistique bien supérieure aux attentes va compliquer la tâche de la Réserve fédérale dans le recalibrage de sa politique monétaire : le discours qu'elle tiendra ce 13 décembre après la réunion du FOMC pourrait se montrer plus "faucon" que Wall Street ne l'espérait. Il en résulte une nette tension sur l'obligataire avec un "10 ans" US qui affiche +13 points de base à 4,255%.

Le brut léger américain (WTI) reprend 2,2% à 71,25$, mais cela ne suffit pas à tirer le secteur pétrolier d'une spirale baissière avec de lourdes pertes hebdomadaires comme pour Halliburton -7,5% ou Diamondback -3,6%.

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