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Marché: stabilisation bienvenue du côté de Wall Street

(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris devrait s'orienter sur une légère baisse jeudi en début de matinée dans l'attente de nouvelles données sur l'inflation américaine, ainsi que des chiffres sur la production industrielle en zone euro.


Vers 8h15, le contrat "future" sur l'indice CAC 40 - livraison mars - cède 7,5 points à 7988 points, annonçant un repli limité dans les premiers échanges.

La prudence affichée depuis vendredi dernier, qui s'était traduit par trois séances consécutives de baisse, a laissé place hier à un retour mesuré de l'appétit pour le risque alors que le rapport sur l'inflation américaine a montré une tendance à un léger ralentissement, ce qui pourrait plaider pour un prochain assouplissement monétaire.

Cette perspective n'a pas empêché Wall Street de clôturer en ordre dispersé hier soir, à l'issue d'une séance marquée par un bras de fer entre vendeurs et chasseurs de bonnes affaires.

Au coup de cloche final, le Dow Jones reculait de 0,2%, le S&P 500 grignotait 0,5% tandis que le Nasdaq gagnait 1,2%, porté par des rachats à bon compte sur Tesla (+7,6%), Palantir (+7,2%) ou Nvidia (+6,5%).

Il ne serait cependant guère surprenant que New York enchaîne une quatrième baisse hebdomadaire consécutive cette semaine, les inquiétudes entourant la croissance prenant le pas sur l'idée que les actions sont redevenues bon marché.

"Ce qui me frappe, c'est que les indices n'arrivent tout simplement plus à conserver leurs gains en ce moment, ce qui résonne comme un signal d'alarme pour tous ceux qui voudraient profiter des accès de faiblesse du marché", s'inquiète Michael Brown, stratégiste chez Pepperstone.

"Cela renforce aussi l'idée selon laquelle tant que les incertitudes sur les questions commerciales ne seront pas levées, tout rebond sera suivi par des mouvements de recul", ajoute l'analyste.

Malgré les turbulences des dernières semaines, l'indice de volatilité du CBOE , surnommé "l'indice de la peur", n'a pas encore dépassé le seuil crucial des 30 points, ce qui suggère que les intervenants ne sont pas encore gagnés par la panique.

C'est néanmoins la santé de l'économie américaine qui va désormais faire figure de moteur pour les marchés d'actions, les investisseurs voulant croire que les Etats-Unis parviendront à échapper à une récession qui se fait de plus en plus menaçante.

Dans ce contexte d'incertitude, les investisseurs se focaliseront sur les quelques indicateurs attendus au cours de la séance.

L'indice des prix producteurs (PPI), attendu à 14h30 Outre-Atlantique, constituera un rendez-vous clé pour les marchés, des chiffres allant dans le bon sens étant susceptible de pousser la Fed à baisser ses taux à un rythme plus prononcé que prévu.

Egalement prévues à 14h30, les inscriptions hebdomadaires au chômage donneront un aperçu du marché du travail, voire de l'impact des réductions de postes dans la fonction publique décidées par Elon Musk.

En zone euro, la statistique mensuelle de la production industrielle sera publiée à 11h00 et le consensus prévoit un rebond de 0,6% sur un mois en janvier.

En attendant que les marchés d'actions américains trouvent de nouveaux supports, le "rally" qui s'est développé ces derniers mois sur les marchés européens pourrait se faire plus contenu.

Certains analystes mettent en garde contre un possible mouvement de repli, alors que la plupart des principaux indices du Vieux Continent ont récemment atteint des plus hauts historiques.

"Même si les actions européennes affichent une forme olympique, y compris le segment des petites valeurs, une chute prononcée des actions américaines finit tôt ou tard par se répercuter, parfois encore plus violemment, sur les actions européennes", prévient Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM

"C'est donc peut-être le bon moment pour se protéger", juge le professionnel.

Par ailleurs, Wall Street pourrait être secouée par l'absence d'un accord entre démocrates et républicains sur un relèvement du plafond de la dette des Etats-Unis d'ici à samedi.

En l'absence de "deal", la première économie mondiale pourrait se retrouver en situation de défaut technique, une perspective qui n'arrangerait pas les affaires des Etats-Unis en ce moment.

Sur le compartiment obligataire, le "spread" OAT/Bund s'est fortement contracté hier, à moins de 68 points de base, suite à une dégradation du Bund qui se rapproche du seuil des 2,90% tandis que les OAT se distinguent avec une détente de deux points vers 3,57%.

Du côté des changes, le dollar se reprend face à l'euro malgré des chiffres de l'inflation inférieures aux attentes, qui ont conforté les intervenants dans leurs anticipations d'une baisse des taux dès juin.

Sur le front du pétrole, les cours repartant à la baisse après trois séances consécutives dans le vert, rattrapés par les craintes entourant l'activité économique aux Etats-Unis.

Le Brent de Mer du Nord recule de 0,1% sous 70,9 dollars, tandis que le WTI texan lâche 0,2% à moins de 67,6 dollars.

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