Wall Street: ignore les bouffonneries de Trump et les taux
(CercleFinance.com) - Wall Street termine sans direction (S&P500 à +0,16%, Nasdaq à -0,06%) à l'issue d'une séance où le rouge a longtemps dominé.
Le Nasdaq-100 a d'ailleurs fini en hausse de +0,04% grâce à l'envolée de presque +10% d'eBay, laquelle a compensé les chutes de -9% de Moderna, de -7% d'ON-Semiconductor et de -6,3% de Lucid Group.
A noter également au sein du Russell-2000 le plongeon des valeurs associées aux "technologies quantiques" (chutes de -45 à -55%) qui venaient de voir leurs cours flamber parfois de 2500% en une semaine, ridiculisant les envolées de certaines cryptos exotiques ou la "tulipmania" aux Pays-Bas il y a quatre siècles.
Les investisseurs n'ont voulu prendre aucune initiative à la veille d'une journée du 9 janvier exceptionnellement fériée pour les cérémonies de commémoration en l'honneur de Jimmy Carter, décédé tout début janvier.
Une clôture "flat" semble inespérée au vu du niveau atteint par les taux longs et de l'écart de rendement atteignant 350 points de base entre les valeurs du S&P500 et le rendement sans risque offert par les "treasuries" : du jamais vu depuis 23 ans.
Le marché obligataire US est au plus mal avec des taux longs qui ont grimpé jusque vers 4,725% (et 4,695% ce soir) et de +3,2 pbs sur le "30 ans" à 4,933% (qui flirtait avec les 4,960% vers 13H00, les 5,000% ne sont plus très loin).
Pas de réaction marquée lors de la publication des "minutes" (compte-rendu) de la dernière réunion de la Fed des 17 et 18 décembre : elle va prendre son temps avant de réduire à nouveau ses taux d'intérêt, mais estime toujours que l'inflation va continuer à se rapprocher de l'objectif de 2%.
A Wall Street, les déclarations de Donald Trump (concernant l'annexion du Panama et du Groenland et l'usage de la "force économique" contre le Canada) se soldent par une quasi-indifférence : tout ce qui est excessif est dérisoire, et ce spécialiste des gesticulations verbales ne met pas à exécution le quart de ses menaces.
Cette journée était également riche en statistiques : la dernière en date, ce sont les nouvelles inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis qui ont reculé de -10.000 à 201.000 la semaine du 30 décembre, selon le Département du Travail.
Autre chiffre très attendu à 48 heures du NFP, le secteur privé américain n'a créé que 122.000 emplois en décembre aux Etats-Unis, selon l'enquête du cabinet ADP, un nombre légèrement inférieur au consensus (130.000 selon Jefferies).
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