Wall Street: le 'Trump Trade' perd un peu de son élan

(CercleFinance.com) - La Bourse de New York devrait ouvrir sans grande tendance mardi matin, marquant une pause après la nouvelle flopée de records inscrits la veille sur fond d'optimisme concernant la conjoncture économique.


Une demi-heure avant le coup d'envoi des échanges, les contrats "futures" sur les principaux indices oscillent autour de leur point d'équilibre, annonçant un début de séance inchangé ou presque.

Si Wall Street a établi toute une série de nouveaux plus hauts historiques hier soir, c'est le franchissement en clôture par le S&P 500 de la barre symbolique des 6.000 points qui a le plus marqué les esprits.

Avec un gain de plus de 25% depuis le 1er janvier, l'indice S&P affiche à ce stade de l'année sa plus forte hausse annuelle depuis 1995 et se dirige pour la première fois depuis 1998 vers un second exercice consécutif de gains supérieurs à 20%.

Autre cap symbolique franchi Outre-Atlantique, le Dow Jones a réussi à dépasser hier soir le seuil des 44.000 points, un niveau jamais atteint à ce jour.

Problème, ce climat d'euphorie général - qui propulse Wall Street depuis la victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle du 5 novembre - a aussi pour conséquence d'entraîner une révision des anticipations en matière de baisses de taux.

Au vu de l'optimisme entourant l'économie, la probabilité estimée d'une réduction de taux de 25 points de base de la Fed le 18 décembre est ainsi revenue autour de 65% selon le FedWatch du CME, contre environ 88% il y a un mois.

Le "Trump Trade" semble aussi quelque peu s'essouffler en attendant que le prochain président dévoile ses projets que ce soit en matière budgétaire et fiscale, et dont les conséquence sont encore jugées incertaines par les marchés.

"Alors qu'une seconde administration Trump se constitue et met en oeuvre ses politiques, les investisseurs doivent se préparer à des turbulences, aux Etats-Unis comme ailleurs", prévient Michael Strobaek, le directeur des investissements chez Lombard Odier.

"Ces tendances ne doivent pas être sous-estimées et il faut se garder de tout excès d'optimisme", poursuit-il.

"L'heure est à la vigilance et au pilotage proactif des portefeuilles afin de gérer la volatilité des marchés", conseille l'analyste.

Si la perspective de l'arrivée d'une nouvelle administration a donné un coup de fouet à Wall Street, sur fond d'espoirs de déréglementation et de réductions d'impôts, l'envolée des actions s'est aussi accompagnée d'une remontée d'une dollar et d'une nette tension sur les taux longs, des facteurs peu favorables à l'activité économique américaine.

En attendant les chiffres de l'inflation qui seront suivis de près demain, aucun indicateur de premier plan ne figure à l'agenda du jour.

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