CAC40 : plombé par les taux, mais le Nasdaq bat son record
(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris s'est fait un peu peur ce matin avec l'ouverture un "gap" baisser de près de -60Pts entre 7.
511 et 7.452 à l'ouverture puis un creusement des pertes jusqu'à -1,6% avant de remonter vers -1% (autour de 7435) tandis que l'Euro-Stoxx50 lâche -1,1%.
Quel contraste avec Wall Street qui a rouvert en légère hausse (+0,2% pour le S&P500) avec un Nasdaq qui établit un nouveau record absolu à 18.785 (+0,3%), malgré la chute de -10% d'AMD (après ses trimestriels) et de -35% de Super Micro Computer vers 32,5$, sans oublier -3% sur ASML et Qualcomm.
Mais c'est compensé par la hausse de 2 titans : Google s'adjuge +6% et Amazon +1,8% (et ce soir, ce sera au tour des 2 "M", Meta et Microsoft).
Cette séance de mercredi restera marquée par le nouveau zénith historique de l'or qui culmine vers 2.790$, l'argent prenant +1% à 34$, toujours 3% en-deçà de la résistance des 35$.
La séance est également marquée par la parution de nombreuses statistiques, en particulier concernant la croissance économique US.
Le PIB (produit intérieur brut) des Etats-Unis a augmenté à un rythme annualisé de 2,8% au troisième trimestre 2024, selon la toute première estimation du Département du Commerce, en léger ralentissement donc par rapport à celle de 3% du deuxième.
Il s'agit également du huitième trimestre sur les 9 derniers affichant une croissance supérieure à 2%".
Cette croissance est principalement attribuable à la hausse des dépenses de consommation (grâce à un gonflement des encours sur les cartes de crédit), des exportations et des dépenses publiques fédérales, tandis que les importations, qui sont une soustraction dans le calcul du PIB, ont augmenté.
Par ailleurs, l'indice d'inflation des prix PCE a été estimé à +1,5% en données brutes et à +2,2% hors alimentation et de l'énergie, des niveaux en baisses sensibles par rapport à ceux observés le trimestre précédent, de respectivement +2,5% et +2,8%.
Autre chiffre très attendu, le secteur privé des Etats-Unis a créé 233.000 emplois en octobre (après 159.000 en septembre), son plus haut niveau depuis juillet 2023 et un chiffre plus de 2 fois supérieur aux attentes (115.000), à en croire l'enquête mensuelle du cabinet de services aux entreprises ADP.
C'est la plus forte accélération d'un mois sur l'autre depuis juillet 2023.
"Même en tenant compte du contexte de reprise post-ouragans, la croissance de l'emploi s'est montrée forte en octobre. En cette fin d'année, les embauches aux États-Unis s'avèrent robustes et globalement résilientes", réagit Nela Richardson, économiste en chef d'ADP.
Les T-Bonds se détendent néanmoins de -1,5Pts vers 4,2643%, le "30 ans" de -3,8Pts vers 4,481%.
Très attendu également, le taux d'inflation en Allemagne, (ou IPC) progresse de +2% par rapport à octobre 2023, contre 1,6% le mois précédent, selon l'estimation préliminaire de Destatis.
Les prix à la consommation auraient augmenté de 0,4% en séquentiel sur le mois qui s'achève par rapport à septembre 2024. Le taux d'inflation "core" hors alimentation et énergie, souvent appelé inflation sous-jacente, s'établirait à 2,9% en rythme annuel en octobre, après 2,7% en septembre.
Annoncée ce matin, la croissance du PIB français en volume accélère modérément au troisième trimestre 2024, selon l'Insee : il progresse ainsi de 0,4%, après +0,2% au deuxième trimestre, stimulé par les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris.
Parmi les nombreuses autres données attendues dans la matinée, figuraient aussi les premières estimations de PIB en Allemagne et dans la zone euro, ainsi que les indices ESI du sentiment économique de la Commission européenne.
Au troisième trimestre 2024, le PIB a augmenté de 0,4% dans la zone euro et de 0,3% dans l'UE (grâce à la France et l'Italie), par rapport au trimestre précédent, selon l'estimation rapide préliminaire d'Eurostat, après des hausses de respectivement 0,2% et 0,3% au deuxième trimestre.
Les marchés obligataires européens digèrent mal cette avalanche de "stats" et partent en sens inverse de T-Bonds avec une tension générale des rendements : +3,7Pts à 4Pts sur les Bunds et OAT à 2,3700% et 3,114% respectivement, puis +3,2Pts sur les Bonos à 3,062% et +6Pts sur les BTP italiens à 4,619%.
L'Euro, profite bien du différentiel de rendement en sa faveur avec un gain de +0,4% face au Dollar à 1,0860... le billet vert restant stable face au yen ou au Franc suisse.
Le baril de Brent reprend +1% sur son plancher des 71,2$ et remonte à 72$ à Londres.
A Paris aussi, la saison des publications trimestrielles bat son plein : Schneider Electric, Capgemini, bioMérieux et M6 viennent de dévoiler leurs chiffres d'affaires à neuf mois, après ceux de Saint-Gobain et d'Eutelsat la veille au soir.
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