Stellantis: des analystes abaissent leurs objectifs
(CercleFinance.com) - HSBC a annoncé mercredi avoir ramené son objectif de cours sur Stellantis de 21 à 18 euros, tout en maintenant sa recommandation "conserver" sur le titre.
Suite aux résultats semestriels moins bons que prévu publiés par le groupe automobile la semaine passée, l'intermédiaire dit redouter de nouvelles déconvenues pour le constructeur.
Il craint que l'exercice 2024 se révèle être particulièrement difficile, expliquant anticiper une reprise de moins en moins probable sur la seconde partie de l'année.
HSBC se montre tout particulièrement inquiet de la chute de 23% des ventes de pickups RAM aux Etats-Unis au deuxième trimestre, une contre-performance qu'il juge préoccupante dans l'optique des prochains lancements de produits.
Au-delà de cet élément, l'aveu par Carlos Tavares, le directeur général de l'entreprise, d'un allongement de la durée entre la conception des véhicules et leur mise en production laisse entrevoir une période de transition au moins jusqu'en 2025, ajoute-t-il.
S'il dit s'attendre à un exercice 2025 plus souriant, l'analyste indique prévoir un troisième trimestre "très compliqué" et prévient que les pressions s'exerçant sur ses résultats à court terme pourraient conduire le groupe à manquer ses objectifs annuels 2024.
Deutsche Bank a annoncé pour sa part lundi avoir dégradé sa recommandation sur le titre Stellantis à "conserver", contre "achat" jusqu'à présent, avec un objectif de cours ramené de 35 à 23 euros.
Dans une note de recherche, l'analyste rappelle qu'il appréciait jusqu'ici la capacité du groupe automobile à dépasser la conjoncture en générant des marges bénéficiaires et un flux de trésorerie disponible supérieurs à ceux de ses concurrents.
S'il souligne que la publication, jeudi dernier, d'une marge opérationnelle courante de 10% au titre du premier semestre peut sembler valider, en apparence, un tel constat, l'intermédiaire fait remarquer qu'en procédant à certains ajustements, la marge se situerait plutôt autour de 7,8%, un niveau inférieure à celle de Renault et identique à celle du groupe Volkswagen.
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