Devises : l'Euro très affaibli par Crédit Suisse (avant BCE)
(CercleFinance.com) - Le Dollar (+1,3% en moyenne, le $-Index grimpe vers 105) ressort comme le grand vainqueur -à l'échelle planétaire- de la vague de stress du jour, la seconde en 4 séances, la plus sévère depuis septembre 2008.
Tout a commencé avec la faillite de "SVB" et "Signature Bank" vendredi 10 mars, celle du jour provient de la désintégration de -25% du Crédit Suisse, lâché par son principal actionnaire saoudien.
Faute d'une injection d'argent frais, Crédit Suisse semble s'acheminer vers une probable faillite (anticipée à plus de 50% si l'on se fie aux CDS qui flambent vers 900Pts).
Comme l'épicentre de la crise bancaire se situe en Europe, et que le problème surgit à la veille de la réunion de la BCE, les anticipations se sont complètement retournées: elle devrait abandonner son projet de hausse de taux de 50 points de base et se contenter de 25Pts, voir "passer son tour".
La rechute de -1,8% de l'Euro vers 1,0550$ (et même 1,0520 au plus bas) semble indiquer que des opérateurs bien informés savent que la BCE va chercher à rassurer les marchés.
L'Euro chute contre toutes devises, de -0,8% face à la Livre et de -2,5% face au Yen, la devise la plus forte du jour qui grimpe de +0,8% face au $ à 133,00.
L'Euro pâtit de la baisse des rendements : les taux longs se détendent de -30Pts sur nos OAT (de -48Pts sur le "2 ans" à 2,545%) et de -31Pts sur les Bunds.
Les difficultés du Crédit Suisse font passer les chiffres du jour au second plan : en Europe, les investisseurs ont pris connaissance des dernières données de l'inflation en France.
L'indice des prix à la consommation (IPC) augmente de 1,0 % sur un mois en février 2023, après +0,4 % en janvier. L'inflation passe ainsi à 6,3% sur un an selon l'Insee.
Aux Etats-Unis, les intervenants ont découvert l'Empire State de la Fed de New York : l'indice dit "Empire State" a dévissé de -5,8 en février à -24,6 ce mois-ci (consensus -7,4).
L'indice des nouvelles commandes a chuté de quatorze points à -21,7, indiquant que les commandes ont considérablement diminué, et l'indice des livraisons a chuté de quatorze points à -13,4, indiquant une baisse des livraisons.
Les ventes au détail aux Etats-Unis ont déçu avec une contraction de -0,4% (-0,3% attendu), avec notamment un repli marqué des achats de véhicules.
Mais hors automobile, carburants, matériaux de construction et services de restauration, les ventes enregistrent une croissance de 0,5%.
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