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CAC40: les 4.500, sans volume, la bulle s'emballe à W-Street

(CercleFinance.com) - La séance s'achève au plus haut, dans un simulacre de "marché" où il ne s'était échangé que 1,63MdsE à 17H29 (et 2,65MdsE seulement à 17H36 pour +65Pts d'indice, un ratio étourdissant).


Le CAC40 a donc grimpé de +1,5%, sans opposition (aucun vendeur) et dans un vide sidérale (aucun acheteur, que des "algos" venant répliquer la hausse de l'indices).

Une clôture au-dessus des 4.500 semblait complètement évidente, tant les indices US semblent tirés artificiellement à la hausse, ne devant leur rallye haussier qu'à la mécanique des flux, ce qui démontre une fois de plus que les liquidités imprimées par les banques centrales prennent immédiatement la direction des marchés financiers où les plus-values de court terme semblent plus que jamais assurées.

Il apparaît complètement impensable de voir le Nasdaq-100 afficher désormais +4% depuis le 1er janvier avec une baisse minimum de 25% des profits attendus et 33,5 millions de chômeurs, même en supposant de façon très optimiste que 25 millions auront retrouvé un emploi d'ici la fin de l'année.

L'Euro-Stoxx50 apparait également très bien disposé avec +1,3% à 2.880 alors que indices US affichent une hausse tonitruante de +1,7% (Dow Jones à 24.100Pts et S&P à 2.900, Nasdaq à 9.000Pts) dont on ne sait plus à quoi la relier, sinon au "FOMO" (le "fera of missing out" où moins on comprend, plus on paye pour ne pas rater le train).

Mais depuis 6 semaines (et les planchers du 16 au 20 mars), il existe toujours un "prétexte" pseudo-rationnel pour justifier que les cours s'apprécient: ce matin, c'était la hausse surprise de +3,5% des exportations chinoises alors qu'une contraction de -15,7% était attendue... mais le chiffre global ne fait pas le tri entre les exportations de biens manufacturés et les gigantesques commandes de matériel médical, d'articles de protection (masques, surblouses, gants de caoutchouc), de "composés actifs" pour les médicaments, etc.

La chute des importations de -14,2% n'est même évoquée, alors que la Chine avait pourtant annoncé vouloir profiter des prix bas pour accroître ses réserves de pétrole et de cuivre notamment.
Rien non plus sur la chute de -60% des recettes de tourisme au mois d'avril.
C'est un marché où seules les "bonnes nouvelles" comptent, les autres sont ignorées.

Le Département américain du Travail annonce ce jeudi avoir dénombré 3.169.000 nouveaux inscrits aux allocations chômage la semaine dernière, à comparer à 3.846.000 la semaine précédente (3.839.000 en estimation initiale), ce qui porte le total des emplois perdus à 33,5 millions.

C'est un peu plus que ce qui était attendu, le consensus visant plutôt 3 millions d'inscriptions... mais les optimistes souligneront que le rythme des inscriptions ralentit et cela se confirme avec une baisse de 861.500 demandeurs si l'on se réfère à la moyenne mobile sur quatre semaines (qui retombe à 4.173.500).
Le fait que 15,8% -un score sans précédent, même au pire de la crise de 2008 où un score de 4,8% avait été atteint- de la population active soit au chômage sera relativisé.

Autre bonne surprise, la productivité de la main d'oeuvre non-agricole des Etats-Unis a chuté de 2,5% en rythme annualisé au premier trimestre 2020, selon la première estimation du Département du Travail, là où le consensus craignait une chute environ deux fois plus importante.
Bien sûr la dernière quinzaine de mars n'a pu être prise en compte, les dernières données collectées s'arrêtant juste avant le "lockdown"... mais ce qui compte c'est le "moins pire que prévu", peu importent les biais qui faussent la mesure.

Si le nombre d'heures travaillées a affiché une contraction de 3,8%, la production a plongé de 6,2%. Les coûts unitaires salariaux - qui mesurent l'évolution du coût du travail - se sont pour leur part accrus de 4,8%, contre une hausse de l'ordre de 1% anticipée.

En Europe, plusieurs données statistiques ont été publiées ce matin, et elles sont souvent pires que prévu, mais le marché s'en moque totalement.

En mars 2020 en France, la production chute dans l'industrie manufacturière (−18,2% après +0,9% en février), comme dans l'ensemble de l'industrie (−16,2% après +0,8%), selon les données corrigées de variations saisonnières et de jours ouvrables de l'Insee.

Le solde commercial de la France se détériore de 0,5 milliard d'euros au premier trimestre 2020 par rapport au trimestre précédent, pour s'établir à -14,3 milliards, selon les données CVS-CJO de l'administration des douanes.

La production industrielle de l'Allemagne a plongé de 9,2% en mars selon des données ajustées de Destatis, soit la plus forte baisse depuis le début de la série statistique en 1991, après une augmentation de 0,3% le mois précédent.
L'autre "bonne nouvelle" du jour, c'est le sursaut du pétrole de +2,5% vers 30,5$ alors que l'activité "semble" repartir en Chine.
Le "WTI" bondit même de +5% vers 25,2$ alors que les vendeurs à découvert sous 20$ se font pulvériser et ne peuvent faire face aux appels de marge.

En attendant, dans l'actualité des valeurs, Air France-KLM (-2,5%) publie un résultat net à -1.801 millions d'euros au titre du premier trimestre 2020, en dégradation de 1.477 millions en comparaison annuelle, en un résultat d'exploitation à -815 millions, en baisse de 529 millions.
Au sein du SBF-120, c'est Valéo qui ferme la marche avec -5%.

Nexans (+10,8%) affiche un chiffre d'affaires du premier trimestre 2020 de 1.569 millions d'euros à cours des métaux constant, en croissance organique de -0,1% en base comparable "dans le contexte sans précédent de la pandémie du Covid-19".

Legrand (-1%) annonce une marge opérationnelle ajustée avant acquisitions de 18,7% au titre des trois premiers mois de 2020, soit un fléchissement d'un point en comparaison annuelle dans un contexte de baisse significative de l'activité en fin de période.


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