Devises: spectaculaire hausse de l'Euro/$ (+1,6%), voir UBS

(CercleFinance.com) - Le Dollar a dévissé de façon spectaculaire (-1,6%) ce vendredi 17 mars entre 22H et 23H45, c'est à dire après la clôture de Wall Street, en nette baisse, dans le sillage de banques régionales comme First Republic, qui a plongé de 33%, PacWest (-19%), Western Alliance (-16%), etc.
).

Du point de vue technique, c'est surtout la hausse de l'Euro qui s'est accélérée contre toutes les devises, et au-delà des 1,0680/E alors que des rumeurs de rachat de Crédit Suisse par son principal concurrent UBS ont commencé à circuler (après la clôture des marchés US).
Le Crédit Suisse, c'était tout de même un gros danger au coeur même de l'Europe, même si c'est hors zone Euro.
La variation du Dollar Index n'est d'ailleurs pas spectaculaire ce vendredi puisqu'il recule de -0,6% vers 103,8, et affiche -0,7% sur la semaine.

Les changes ont donc été relativement calmes en comparaison des marchés obligataires qui ont connu la semaine la plus volatile des 40 dernières années (depuis 1981), avec des écarts paroxystiques allant jusqu'à 100Pts en quelques heures sur les taux courts et de 60Pts sur les taux longs : du jamais vu.
Une telle séquence en "portes de saloon" n'avait même été observée en septembre 2008 lors de la faillite de Lehman, puis le sauvetage d'AIG une semaine plus tard.
Mais cela n'a pas donné lieu à de grands écarts sur les changes, la détente des taux ayant été relativement homogène de part et d'autre de l'Atlantique.

Il y avait également beaucoup de "stats" ce vendredi : le chiffre le plus surveillé aujourd'hui concernait l'inflation annuelle de la zone euro, laquelle s'est établi à 8,5% en février 2023, contre 8,6% en janvier selon Eurostat (contre 5,9% un an plus tôt).

Le taux d'inflation annuel de l'Union européenne s'est établi à 9,9% en février 2023, contre 10,0% en janvier (1 an auparavant, il était de 6,2%).

Les chiffres publiés aux Etats Unis justifient en partie l'affaiblissement du billet vert avec pour commencer l'indice des indicateurs avancés qui a poursuivi son repli en février, a annoncé vendredi le Conference Board, ce qui renforce le scénario d'une récession dans les mois à venir.

Cet indice considéré comme précurseur a reculé pour le 11ème mois consécutif, signant un nouveau repli de 0,3% après sa baisse de 0,3% au mois de janvier, conformément aux anticipations du marché.
La production industrielle américaine a stagné en février, selon la Réserve fédérale. Le taux d'utilisation des capacités industrielles est resté stable, à 78%, niveau inférieur de 1,6 point à sa moyenne de long terme (1972-2022).

Enfin, Le moral des ménages américains s'est dégradé en mars, à en croire les résultats préliminaires de l'enquête mensuelle de l'Université du Michigan publiés ce vendredi.

L'indice de confiance compilé par l'université du MidWest a reculé à 63,4 contre 67 en février, alors que les économistes et analystes prévoyaient un indice inchangé, autour de 67.

La composante mesurant le jugement des consommateurs sur leur situation actuelle s'est particulièrement détériorée, passant à 66,4 après 70,7 le mois précédent.

Celle des perspectives a reculé dans une moindre mesure, à 61,5contre 64,7.

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