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Marché: banques centrales impuissantes face à l'inflation

(CercleFinance.com) - Depuis l'été 2021, tous les acteurs de la planète finance ont les yeux braqués sur un indicateur clé : l'inflation.
Entre pandémie et plans de relance massifs, entre la guerre en Ukraine et ses conséquences sur les marchés des matières premières et l'énergie, les prix évoluent dans une seule direction : le haut.

Conséquence ? Une inflation qui s'installe durablement des deux côtés de l'Atlantique à compter de l'été 2021. Dans les premiers temps, les banques centrales - Fed et BCE en tête - tentent de rassurer, insistant quant au caractère " transitoire " de l'inflation.

Mais les chiffres sont têtus et les institutions doivent bien se résoudre à activer le levier des taux dans l'idée de juguler la hausse des prix - quitte à provoquer une récession. Tous ont alors en tête le succès de cette stratégie mise en place par Paul Volcker, président de la Fed de 1979 à 1987, qui était parvenu à endiguer l'inflation qui sévissait alors aux Etats-Unis.

Sauf que les mois passent, que les hausses de taux se succèdent (on évoque désormais un taux pivot de 5,5 % aux USA et de 4 % en Europe), que la Fed multiplie les déclarations agressives et... que le recul de l'inflation reste bien timide. En Europe, on estime même que son pic n'a pas encore été atteint. Chez Richelieu, on commence tout bonnement à se demander si les banques centrales ont encore réellement la main sur l'inflation...

" On a vu qu'elles pouvaient lutter contre les crises en injectant du cash, leur rôle est plus discutable dans la lutte contre l'inflation ", explique en substance Alexandre Hezez, Stratégiste du Groupe Richelieu.

Selon lui, les banques centrales font face à une situation complexe, outre leur inefficacité jusqu'à présent à maîtriser l'inflation, elles font aussi face à une crise sans précédent sur le marché obligataire. Autre difficulté et non des moindres : "les marchés anticipent tellement la future baisse des taux que les banques centrales vont devoir continuer à faire peur au marché pour éviter toute velléité d'amélioration des conditions de crédit qui seraient inflationnistes ".

En Europe, la BCE, jusqu'à présent moins véhémente que sa consoeur états-unienne, devrait à son tour faire montre de plus d'agressivité en actionnant le levier des taux. Christine Lagarde l'a d'ailleurs annoncé : pas de baisse des taux avant que l'inflation ne soit retombée sous les 2 %. Les marchés sont prévenus.

Chez Richelieu, ces nouvelles conditions font que l'on n'hésite plus à parler de " changement d'ère ", avec un marché qui retrouverait la situation des années 1990-2000 avec des taux plus élevés, plus réalistes aussi. "Nous sortons d'une période lors de laquelle les taux étaient extrêmement bas, les entreprises qui auraient dû couler étaient maintenues à flot, on assistait à une mauvaise allocation du capital avec des projets farfelus... tout ça car l'argent était gratuit ", explique en substance l'analyste.

Dans ce contexte, Richelieu n'anticipe pas de baisse des taux de la Fed et de la BCE avant mi-2024.
Le groupe annonce avoir identifié certaines thématiques " intéressantes " : croissance du dividende, relocation et digitalisation. Par ailleurs, " le contexte de taux plus élevés nous incite à conserver notre exposition à la dette d'entreprises bien notées ", conclut Richelieu.

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