CAC40: ne va nulle part, grand écart Dow/Nasdaq à W-Street

(CercleFinance.com) - Après 8 heures de transactions sous camisole algorithmique (le CAC est resté littéralement figé autour de -0,15 à -0,2%, de 9H15 à 17H15), la bourse de Paris ressort du rouge in extremis vers 17H25 et en termine à 6.
386, sur un "gain" de +0,02%...et avec 3,3MdsE échangés.

Sans la forte hausse des valeurs bancaire, le CAC40 aurait fini sous les 6.370, son plancher du jour.

Le marché parisien est cependant parvenu à inscrire dès l'ouverture de nouveaux records de plus de 20 ans (6.395,6), ou absolus (pour le CAC40 'GR' qui a manqué les 18.000 pour 1,5Pt d'indice, soit moins de 0,01% !), ce qui portait ses gains annuels à plus de 15%.

Pas plus de volatilité sur l'E-Stoxx50 qui lâche -0,22% vers 4.025Pts.

A Wall Street, c'est le grand écart sur les grands indices américains puisque le Dow Jones (+0,8%) inscrit un nouveau record absolu à 35.050Pts tandis que le Nasdaq décroche de -1,5% vers 13.570.

Le S&P500 qui fait un peu la synthèse reste quasi stable (-0,1%) à 4.235.

Les avis divergent au sujet de l'imminence de la menace d'une réduction prochaine des rachats d'actifs de la Fed, le principal moteur -sinon l'unique- du rallye post crise de mars 2020.

Cette dynamique favorable s'est étendue à l'Asie, où l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo affichait une progression de plus de 0,5% en toute fin de séance.

Pour les équipes d'Edmond de Rothschild Asset Management, la trajectoire ascendante des marchés boursiers est surtout alimentée par une saison des résultats exceptionnelle.

'Les marchés actions tiennent sur leurs niveaux les plus élevés, soutenus par les publications des résultats d'entreprises', souligne la maison d'investissement.

Les analystes d'EDRAM font remarquer qu'environ 85% des entreprises américaines ont dévoilé des résultats supérieurs aux attentes, avec une ampleur des surprises qui 'n'a jamais été aussi élevée'.

'Cependant, si les actifs risqués ne baissent pas de manière significative, une fragilité plus importante pourrait se faire sentir après une telle hausse', met en garde le gestionnaire d'actifs.

A noter que les cours du brut sont orientés à la hausse lundi suite à l'annonce d'une cyber-attaque du groupuscule "Darkside" (avec Ransomeware) dirigée contre le principal opérateur américain d'oléoducs (Colonial).

Le baril de Brent inverse la vapeur et consolide maintenant de -0,4% vers 68 dollars tandis que celui du brut léger américain (WTI) retombe sous 65$ (vers 64,75$d) : un pipe-line majeur (Colonial) a été mis hors services dans le sud des Etats Unis par une attaque informatique assorti d'un ransomware.

Au chapitre économique, le début de la semaine s'annonce particulièrement calme et les investisseurs devront attendre demain pour prendre connaissance de la première statistique significative de la semaine, l'indice ZEW mesurant la confiance des investisseurs allemands.

Le point d'orgue de la semaine restera cependant la publication, mercredi, des chiffres de l'inflation aux Etats-Unis, attendus en forte hausse en raison d'effets de base liés au 'choc' de l'apparition du Covid il y a un an.

Du coté des valeurs, Crédit Agricole s'envole de près de 2,9% cet après-midi après l'annonce de ses résultats trimestriels profitant de plusieurs analyses positives, dont celle de Barclays qui relève sa recommandation suite à la publication d'un résultat net part du groupe en hausse de 43,1% à 932 millions d'euros au titre du premier trimestre 2021, avec notamment un coût du risque en chute de 38,2% à -384 millions.

Dans le même secteur bancaire, Société Générale (+3,9%, leader du CAC) a levé le voile lundi sur la stratégie à moyen terme devant guider son activité de banque de financement et d'investissement, une annonce accueillie favorablement par le marché.

Dans un communiqué publié dans la matinée, SocGen dit viser une croissance d'environ 3% par an en moyenne d'ici à 2023 de ses revenus dans les métiers de financement et de conseil.

En valeur, les revenus de ses activités de marchés et de services aux investisseurs sont ainsi attendus à environ cinq milliards d'euros en 2023, dont environ 4,5 milliards pour ce qui concerne ses activités de marché. SG souhaite, en parallèle, bénéficier du plan de réduction de 450 millions d'euros de sa base de coût d'ici à 2022/2023, un objectif déjà annoncé au premier semestre 2020.

La BNP progresse pour sa part de près de +1,9%.

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