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Wall Street: vrai 'sell-off' surprise, le VIX bondit de +26%

(CercleFinance.com) - Les stratégies basées sur le "momentum" (suivi -souvent aveugle- de la tendance haussière), cela fonctionne jusqu'à ce que cela ne fonctionne plus.

Chacun croit être capable de déceler des signaux faibles préfigurant une inflexion ou un retournement de tendance et sortir avant "tous les autres", lesquels pensent exactement la même chose et placent leurs "stops" de protection sous les mêmes niveaux de soutien techniques, tellement évidents quand les canaux sont tracés par les "algos" avec une précision de planche à dessin.

La chute des technos (-5% sur le Nasdaq à 11.454Pts) a débuté dès 15H30 alors que le Dow Jones poursuivait sur sa lancée de la veille et progressait jusque vers 29.200 (+0,35%) : ce "sell of" a débuté sans cause claire et spécifique.
Cela aurait pu tout aussi survenir la veille, ou lundi, ou lors de la précédente séance des "3 sorcières" il y a 15 jours, lorsque le "VIX" avait atteint un plancher de 21,6... avant de remonter à contre courant d'une succession de 10 séances de hausse consécutives.

Le surachat était déjà spectaculaire puisque le Nasdaq affichait +25% depuis le 1er janvier et +75% depuis le 20 mars (une hausse sur 5 mois jamais vue sur aucun indice US dans toute l'histoire de Wall Street).

Le surgissement de l'aversion au risque, symbolisé par l'explosion du "VIX" (+26,5% à 33,6) efface la totalité de la détente qui s'était matérialisée au fil des semaines depuis le 29 juin: sa remontée depuis 15 jours aurait dû alerter mais les opérateurs ont continué de juger le phénomène anachronique.

Le Dow Jones a chuté de 2,78% et cela aurait été mécaniquement bien pire si Apple (-8%) n'avait divisé par 4 le nominal de son action (et donc son prix) la semaine dernière.
Car c'est le cours algébrique de l'action qui est pris en compte pour le calcul du Dow Jones, et non la "pondération" dans l"indice: le "Dow" a échappé à ainsi échappé à un plongeon de -5%, si le recalcule avec un titre Apple cotant plus de 500$ le 28 août.
Salesforce récemment introduit parmi les "30" a chuté de -4,2%,

Les "GAFAM" ont plombé le S&P500 (-3,5% à 3.455) et le Nasdaq : outre Apple à -8%, Facebook lâchait -3,8%, Amazon -4,6%, Alphabet -5%, Microsoft 6,2%.

Certaines valeurs technologiques ont dévissé dans des proportions bien plus impressionnantes : Zoom -10%, Nvidia -9,3%, Tesla -9%, AMD -8,5%, Cadence -7,7%, Autodesk -7,4%, Adobe -7%, Broadcom -6,6%, Applied Materials et Qualcomm -5,5%, Netflix -5%...

Parmi les 5% de valeurs du S&P500 qui terminent dans le vert, 3 croisiéristes figurent dans le "top ten" : Carnival +5,2%, Norwegian +3,8%, Royal Carribean +2,8%.

Au sein du Dow Jones, Verizon grappille 0,13%, AMEX +0,5%.

La correction du jour pourrait avoir été causée par un soudain changement d'état d'esprit de certains gros acteurs qui auraient basculé d'une logique de suivi (et même d'amplification) de tendance vers une logique de valorisation en fonction des flux de revenus attendus... selon Mohammed El Erian.

Les chiffres du jour ne sauraient justifier le "sell off" mais la chute du Nasdaq s'est accélérée avec la publication des PMI et ISM des "services" américains et c'est pour une fois le "verre à moitié vide" qui l'emporte.
En effet, côté verre à moitié plein, l'indice final IHS Markit des "services" s'établit à 55 en août, en hausse par rapport à juillet (50) et bat le consensus des analystes (54,8).
Côté verre à moitié vide, l'indice ISM (calculé par des instituts américains) s'est dégradé de -1,2Pt à 56,9 en août, non loin mais un peu en deçà du consensus de 57.

Peu de réaction à 14H30 lors de la publication de chiffres US assez contrastés: bonne surprise avec les inscriptions hebdomadaires au chômage, en baisse de -12% à 881.000 après 1,011 million, et nettement en deçà des 950.000 attendus. Le département du travail dévoile également une baisse globale des allocataires de 14,5 millions à 13,25 millions.

Cela pourrait traduire une nette embellie mais cette baisse de -1,25 million est due essentiellement à un "ajustement saisonnier" et un mode de calcul du "BLS" plus restrictif.

Grosse déception en revanche avec la lourde dégradation de la balance commerciale avec un déficit qui se creuse de 10,1Mds$ (près de 19%) à -63,6 contre -53,5Mds en juin (chiffre révisé de -50,7 milliards) déjouant un consensus de -58Mds$.
C'était le pire score depuis mars 2007... peut être que Wall Street se posera également quelques questions à ce sujet, ainsi qu'au sujet de la baisse de confiance des ménages, du creusement des inégalités alors que le Nasdaq semble absorber irrésistiblement toutes les liquidités de la FED


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