Wall Street: crise du Covid 'out', pluie de records absolus
(CercleFinance.com) - Les indices US bouclent une 4ème semaine de hausse consécutive qui s'inscrive dans un rebond-funiculaire depuis le 20 mars.
Les 2 Nasdaq (le "composite et le Nasdaq-100) ont tous les deux gagné plus de 2% et battu des records historiques absolus: le "Composite" en séance (9.845 et 9.814 au final), le Nasdaq-100 en séance (9.847) et en clôture (9.824).
L'indice Dow Jones a bondi de +3,15% à 27.110 (après un zénith vers 27.340 qui égalait les sommets estivaux de 2019).
Le S&P-500 grimpe de +2,6%, à 3.194 et sa performance de +41% sur 11 semaines constitue la plus forte hausse de l'histoire des marchés US (c'est également vrai sur 3 mois pleins).
Depuis la mi-mai, tout est "hors normes": les écarts à la hausse, les valorisations (les plus élevés de l'histoire, très au-delà des sommets de l'été 2007, mais également de la mi-février 2020), le nombre de "gaps" à la hausse depuis fin avril (du jamais vu) dont 3 "gaps" au cours des 4 dernières séances.
A croire que le chiffre du "NFP" un peu "miraculeux" (et entaché d'une grosse "erreur" de calcul, dévoilée après coup) était parfaitement connu depuis 1 semaine car les acheteurs ont payé avec une détermination peu commune... et surtout la nuit, comme le démontrent les "gaps" successifs.
Selon le dernier rapport mensuel sur l'emploi américain du Département du Travail, l'économie US américaine aurait généré +2,509 millions d'emplois non agricoles le mois dernier, au lieu d'une destruction de -8 millions supplémentaires, soit un écart de +10 millions par rapport aux attentes.
Le taux de chômage retombe de 14,7 vers 13,3% (il était attendu au mieux inchangé)... mais il y a un "biais": pas moins de 4,7 millions de personnes ayant "pointé" au chômage aurait en fait été classées comme ayant repris une activité.
Une fois le total des chômeurs rectifié, le taux de chômage s'établit à 16,3%: il ne reculerait donc pas, mais il resterait moins pire que les 19,8% anticipés.
Et cela ne remettrait pas en cause les créations d'emplois dans les secteurs restauration, hôtellerie, loisirs, distribution... et plus marginalement, de la construction.
Des chiffres qui exacerbent l'appétit pour le risque et pénalisent les marchés obligataires : les T-Bonds US voient leur rendement bondir de +12Pts vers 0,94% et effacer ma résistance des 0,87%/0,89% des 24 et 25 mars.
Le zénith du jour à 0,956% est le plus élevé depuis le 20 mars.
Côté actions, le secteur vedette fut celui des valeurs pétrolières (+7,5% en moyenne) avec des écarts surréalistes: Chevron +4,7%, Exxon +8,1%, Nal Oilwell +9,2%, Diamondbak +9,5%, Halliburton +10%, Noble et Oneok +11,5%, Devon +15%, Apache +23,6%, Occidental +33,7%... et Chesapeake +77%.
Puissant rebond des valeurs du secteur aérien : American Airlines +11,2%, United +8,5%, ce qui entraîne une nouvelle flambée de leur principal fournisseur Boeing avec +11,5%.
Le risque de faillites s'éloignant, les valeurs bancaires poursuivent leur flambée: Citigroup +5,8%, Wells Fargo +4,8%, JPM +4,5%...
Le Nasdaq a été soutenu par Netapp +6,2% Micron +4,9%, JD.Com +4,5%, Qualcomm +2,9%... même score pour Apple qui bat un nouveau record absolu à 331,75$ pour une capitalisation de 1.437Mds$ (c'est équivalent au PIB espagnol, à quelques milliards près).
Parmi les rares replis du jour, des valeurs défensives comme Pfizer, Gilead, Elli & Lilly -1%, Vertex -2,6%.
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