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Peugeot SA: pourquoi cette baisse après l'annonce du deal ?

(CercleFinance.com) - Alors que cette semaine a marquée par l'annonce d'un projet de "fusion entre égaux" entre Peugeot SA (PSA) et Fiat Chrysler Automobiles (FCA), tentons un rapport d'étape boursier sur ces deux constructeurs automobiles.
Comment expliquer la baisse de l'action PSA depuis la première annonce officielle de discussions (- 6,5%), alors que celle de FCA a parallèlement décollé de 20% ?

A la veille de la première reconnaissance officielle de l'existence de négociations entre les deux groupes, le cours de l'action Peugeot était au soir du 29 octobre de 24,9 euros. Trois jours plus tard, et après une chute de 13% hier lorsque les contours du projet de fusion, notamment financiers, ont été précisés, la voilà à 23,3 euros. Soit une capitalisation de 21 milliards d'euros pour le Français. Parallèlement, à Milan, l'action FCA est passée dans l'intervalle de 11,75 à plus de 14 euros, soit une progression de 20,3% portant sa valorisation boursière à environ 22 milliards.

En Bourse, tout est une question de prix. Chez Deutsche Bank, on estime sans ambage ce matin que "le 'deal' semble favoriser FCA". C'est aussi l'avis de Credit suisse, selon qui cette fusion peut être considérée comme un rachat de FCA par PSA selon une prime - payée par le Français, donc - de 28,1%. Jefferies partage ce raisonnement et chiffre cette prime à 32%.

Même son de cloche chez UBS : il faut tenir compte d'une part de la distribution préalable aux actionnaires de PSA de sa participation de contrôle dans Faurecia, qui représente environ 3 euros par action PSA, calcule UBS, et d'autre part du dividende exceptionnel que recevront les actionnaires de FCA avec la scission de Comau, soit environ 4,2 euros par action FCA. Les analystes sont formels : selon les modalités annoncées, "PSA concentre les deux tiers de la valeur mais ne profite 'que' de 50% des synergies" annoncées à environ 3,7 milliards d'euros - et qu'UBS estime plutôt quelque part entre 3 et 6,6 milliards.

Pour Citi aussi, les termes du projet de fusion, qui ne seront sans doute pas révisés, "sont fortement biaisés en faveur des actionnaires de FCA". Mais selon les analystes, Carlos Tavares, le directeur général de PSA et futur patron opérationnel du nouvel ensemble, et son équipe "ont dû voir quelque chose qui nous échappe". Citi juge en effet "surprenant" que PSA "surpaie" FCA alors que Carlos Tavares est qualifié de "judicieux" négociateur.

De quoi pourrait-il bien s'agir ? Sans doute des synergies (les 3,7 milliards annoncés), qui paraissent basses à Citi puisque lors de leur projet avorté d'union, Renault et FCA parlaient de 5 milliards. Citi rappelle l'importance des synergies que PSA a su prestement concrétiser lors de la reprise d'Opel/Vauxhall, et estime qu'il pourrait en être de même avec FCA, surtout avec Tavares à la barre.

Mais le prix n'est pas tout, il faut aussi prendre en compte le temps. Pour Citi, le cours de PSA ne commencera vraiment à factoriser des synergies plus élevées "que lorsque la transaction sera finalisée."

Certes, UBS et Credit suisse restent neutres sur l'action PSA. Mais "Deutsche" et Jefferies visent 28 euros et Citi 27,2 euros, tous trois étant à l'achat.

EG




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