Paris: réduit ses pertes malgré le luxe et le pétrole

(CercleFinance.com) - Le CAC40 réduit légèrement ses pertes (-0,6% contre -1,2%) après une incursion vers 5.
070, mais pas suffisamment pour repasser dans le vert sur la semaine écoulée (disons que c'est pour l'instant une semaine pour rien).

L'Euro-Stoxx50 est également à la peine avec -0,5% (vers 3.220) et le bilan hebdo est également très proche de zéro.

Les places asiatiques avaient donné le ton dès ce matin en reculant de -1,2% à Tokyo et -1,4% à Shanghaï (de retour sur les 2.600, soit -2,9% hebdo).

Wall Street est anticipé en net repli alors que les prix à la production se sont envolés de +0,6% (au lieu de +0,3% anticipé) et le pétrole n'est cette fois pas en cause puisque les prix progressent de +0,5% hors énergie (en "core" contre +0,2% attendu): il s'agit de l'accélération la plus brutale depuis septembre 2012 (quand le pétrole flambait vers 115$).

Le pétrole justement subit une véritable débâcle avec -1,2% sur le WTI qui s'enfonce sous les 60$ à New York (à 59,9$) et -1,5% sur le "Brent" (qui teste 70$ à Londres).

Wall Street va devoir digérer les chiffres de l'inflation publiés à 14H30 ainsi que le communiqué de presse de la FED qui a confirmé que la solidité de l'économie américaine justifiait sa volonté de poursuivre son cycle de resserrement monétaire, avec à la clé une quatrième hausse de taux pour 2018 d'ici Noël

"La stratégie de normalisation de la politique monétaire, qui vise aussi à contre-balancer une politique budgétaire bien trop excessive, devrait continuer au cours de l'année 2019 tant que le marché de l'emploi et l'évolution de l'inflation le permettront. Le marché n'a pas été ému par le maintien du statu quo", retient Saxo Banque.

Le calendrier économique comporte également l'indice de confiance des consommateurs du Michigan...) mais il est peu susceptible d'inverser la tendance.
En attendant, l'euro recule légèrement (-0,2%), à 1,134/$ mais préserve encore le support des 1,1330, mais la marge de sécurité est nulle.

Dans l'actualité des valeurs, le "warning" de Richemont (-6%) impacte Kering (-3,5%) puis LVMH (-2,2%).

Rubis (-12%) plonge après une publication trimestrielle décevante selon des analystes. Sanctionnant un 'manque d'énergie au 3e trimestre', Portzamparc a notamment dégradé son conseil sur l'action Rubis ce matin, en revenant de 'renforcer' à 'conserver'. L'objectif de cours est ajusté de 52,7 à 51,4 euros.

Chute également pour Nexans, après une révision en baisse des objectifs 2018. Le titre recule de -13%.

Mieux orienté (+4,2%), Edenred a annoncé hier avoir conclu un accord portant sur l'acquisition de Corporate Spending Innovations (CSI). Il s'agit de l'un des tout premiers fournisseurs de solutions automatisées pour le paiement inter-entreprises en Amérique du Nord.

Cette acquisition, d'un montant d'environ 600 millions de dollars, s'inscrit dans la continuité d'un partenariat européen établi il y a près de deux ans entre les deux sociétés.

Keyrus (-3,3%) indique avoir réalisé un chiffre d'affaires de 63,7 millions d'euros au troisième trimestre 2018, en augmentation de 8,8% par rapport au troisième trimestre 2017 (+10,5% à périmètre et taux de change constants). Sur les neuf premiers mois de l'année, la croissance du groupe de services informatiques s'élève à 7,5% à 199,5 millions (+9,1% à périmètre et taux de change constants). Cette hausse organique est impactée de 5,3 millions d'effet de change défavorable en 2018.

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