Accueil > Actualité
Actualite financiere : Actualite bourse

L'Oréal: le pacte entre les Bettencourt et Nestlé prend fin

(CercleFinance.com) - Cette journée est, juridiquement du moins, importante pour le géant français des cosmétiques qu'est L'Oréal : il s'agit de la date à laquelle le pacte liant la famille Bettencourt à Nestlé, les deux premiers actionnaires, arrive à son terme.


En effet, le capital de L'Oréal a pour premier actionnaire la famille Bettencourt-Meyers, héritière du fondateur Eugène Schueller, avec 33,13% du capital en fin d'année dernière. Vient immédiatement après le géant agroalimentaire suisse Nestlé, avec 23,17% du capital. Jusqu'au début de l'année 2014, la participation de Nestlé était plutôt de l'ordre de 30%, comme celle des Bettencourt. Mais le géant de Vevey a alors décidé de vendre une partie de ses titres... à L'Oréal qui les a ensuite annulés, reluant mécaniquement la famille Bettencourt.

Les relations étroites entre les Bettencourt et Nestlé remontent à 1974, lorsque fut conclu le premier "pacte défensif". Il s'agissait, pour les deux principaux actionnaires de L'Oréal, de s'empêcher de diminuer ou d'augmenter leurs participations respectives, protégeant le capital du groupe contre une offre hostile, sinon une nationalisation. Faute d'avoir été renouvelé, ledit pacte a, selon ses propres termes, pris fin six mois après le décès de Liliane Bettencourt, le 21 septembre dernier.

En clair, Nestlé a donc la liberté juridique d'augmenter sa participation dans L'Oréal. Sauf que le groupe suisse a déclaré explicitement, le 15 février dernier, qu'il n'en avait pas l'intention. Reste l'autre solution : la diminution de ce que Nestlé qualifie "d'investissement important" puisque le groupe suisse indiquait, toujours le 15 février à l'occasion de la présentation de ses comptes 2017, qu'il veut "maintenir toutes les options ouvertes dans l'intérêt des actionnaires Nestlé". Ce serait tentant : à 180 euros, l'action L'Oréal reste très proche du sommet historique voisin de 200 euros touché l'été dernier.

Soit, mais Nestlé entend aussi "poursuivre une relation constructive avec la famille Bettencourt", indique-t-il. Sa sortie est donc possible, mais pas forcément probable, du moins sans concertation. D'autant que céder une participation pesant 23,5 milliards d'euros n'est pas chose aisée. Et que Nestlé, qui est en train de revoir sa stratégie et son portefeuille d'actifs en visant plus de croissance, et plus de rentabilité, aura du mal à trouver un placement aussi profitable que L'Oréal - qui l'est plus que lui-même. Notons d'ailleurs que depuis l'an dernier, le fonds activiste américain Third Point plaide (entre autres) avec vigueur pour une sortie de Nestlé de L'Oréal.

Peut-être l'opération de 2014 indique-t-elle la voie la plus aisément envisageable : L'Oréal pourrait continuer, progressivement, à racheter à Nestlé ses propres actions. Ou bien Nestlé pourrait se défaire de ses titres L'Oréal en les attribuant à ses propres actionnaires. Voire, étant donné l'importance de ladite participation, un panachage des deux.

En quelque sorte, le capital de L'Oréal devient, tout doucement, de plus en plus "OPAble". Même si la capitalisation boursière du groupe français, qui dépasse les 100 milliards d'euros, a de quoi dissuader les éventuels acquéreurs.

EG


Copyright (c) 2018 CercleFinance.com. Tous droits réservés.
Les informations et analyses diffusées par Cercle Finance ne constituent qu'une aide à la décision pour les investisseurs. La responsabilité de Cercle Finance ne peut être retenue directement ou indirectement suite à l'utilisation des informations et analyses par les lecteurs. Il est recommandé à toute personne non avertie de consulter un conseiller professionnel avant tout investissement. Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter.
 

societes

marches

tendances

 
Qui sommes-nous ? | Nous contacter | FAQ | Mentions légales | RSS | © Copyright 2007 Cercle Finance. Tous droits réservés.