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Devises: l'euro résiste à une Fed au ton plus 'faucon'.

(CercleFinance.com) - Jeudi midi sur le marché des changes, la monnaie unique européenne restait à (faible) distance des 1,20 dollar abandonnés la veille au soir après la réunion de la Fed.
Après une baisse de 0,91% hier, l'euro corrige de 0,22% ce midi à 1,1918 dollar. Il progresse dans les mêmes proportions contre le sterling, de 0,31% contre le yen et de 0,41% face au franc suisse.

Que retenir du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine qui s'est terminé hier soir ? Comme attendu, si les taux courts n'ont pas été modifiés, la Fed a donné le calendrier des mesures (détaillées en milieu d'année) de réduction de son bilan, qui prendront effet en octobre.

Rappelons que les QE, les fameux rachats d'actifs obligataires menés jusqu'à l'automne 2014, avaient gonflé le bilan de l'établissement. Inférieur à 900 milliards de dollars en août 2008, ce bilan est, depuis près de trois ans, stable non loin de 4.500 milliards, puisque le produit des titres arrivant à échéance est réinvesti. C'est ce réinvestissement systématique qui va prendre fin, sans qu'il soit pour l'heure question de reventes "sèches". Même s'il s'agit d'un changement historique de la politique de la Fed.

"Dans un premier temps, sur les trois derniers mois de l'année, la Fed va laisser échoir pour dix milliards de dollars de bons du Trésor (six milliards) et de titres hypothécaires (quatre milliards) par mois, sans réinvestissements donc, avant une accélération de la cadence en 2018", détaille Aurel BGC.

A ce rythme, calcule Mirabaud, "d'ici à fin 2018, le bilan de la banque centrale sera réduit de 450 milliards de dollars". Selon les spécialistes, la Fed entendrait "viser", à terme, un bilan de 2.500 à 3.000 milliards de dollars.

Par ailleurs, ajoute Mirabaud, "la Réserve fédérale devrait augmenter les taux d'intérêt lors de sa réunion de décembre et trois fois supplémentaires en 2018", peut-on déduire des "dot charts". Le consensus anticipe désormais très majoritairement une hausse des taux courts à 1,25-1,50% dès décembre, mais il reste en revanche très partagé pour 2018.

Optimiste sur la conjoncture, la Fed a aussi relevé de 2,2% à 2,4% son estimation de la croissance du PIB pour 2017, tout en la laissant inchangée à 2,1% pour 2018. Même si l'inflation (PCE), toujours attendue à 1,6% cette année, est ramenée de 2% à 1,9% au titre de 2018.

Quid des questions institutionnelles de la Fed, dont le vice-président a récemment démissionné ? "Sans surprise là aussi, Janet Yellen a refusé de faire des commentaires sur sa succession. Si Janet Yellen est remplacée en début d'année prochaine, faut-il redouter un changement de stratégie sur la réduction de la taille du bilan ? Sans doute pas, mais les nombreux sièges vacants, dès lors qu'ils seront occupés, pourraient changer le regard de la Fed sur la conduite de la politique monétaire", termine Aurel BGC.


Soit, mais La Banque Postale AM relève aussi les propos jugés "plus 'ronds' en matière de modification de la réglementation financière. (...) Cela n'envoie-t-il pas un message de compatibilité avec les vues de la Maison Blanche ? (...) Dans ce cas, il n'y aurait guère de bouleversements à attendre dans la conduite de la politique monétaire américaine. Ce qui évidemment ne déplait pas au marché !", s'interrogent les spécialistes.

En attendant sur l'agenda statistique américain de l'après-midi, les cambistes guetteront des traditionnelles inscriptions hebdomadaires au chômage (attendues à 300.000), l'indice manufacturier de la Fed de Philadelphie pour août (à 18) et l'indicateur avancé du Conference Board pour juillet (attendu en hausse de 0,2%).

EG



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