Pétrole: l'Opep suscite un scepticisme croissant.

(CercleFinance.com) - Pas de répit pour le pétrole, toujours plombé par les doutes des opérateurs sur l'issue du "match" Opep vs.
Etats-Unis. Mercredi midi, le baril de Brent de mer du Nord livrable en août se tassait de 0,3% à 45,9 dollars, le WTI américain de même perdant 0,2% à 43,4 dollars.

"Le décrochage du prix de l'or noir pilote les marchés de devises et la plupart des autres places financières", commentait-on ce matin chez Société générale. A ce jour, le Brent a corrigé sensiblement par rapport à son plus haut niveau annuel (56,5 dollars) atteint après un le point bas constaté début 2016, soit juste au-dessus de 26 dollars.

Et pourtant, l'Opep et ses alliés, Russie en tête, ont rétabli depuis le début de l'année des quotas de production abandonnés en 2014. Les opérateurs ont d'abord “acheté” la nouvelle dès les premières rumeurs, en 2016 : “le respect de l'accord de réduction de la production de pétrole par les pays de l'Opep et leurs alliés a atteint au mois de mai son plus haut niveau depuis l'entrée en vigueur de ce plan en janvier, à 106%. Les pays de l'Opep ont appliqué à 108% leurs engagements de réduction le mois dernier, tandis que les pays non-Opep les ont respectés à 100%”, souligne ce matin un analyste parisien.

Mais depuis lors, cet effet s'est atténué : dernièrement, deux membres du cartel, le Nigeria et la Libye, brisent cette belle entente en ne faisant qu'accroître leur production.

Bref, même élargi, le cartel pétrolier pourrait perdre la main sur le marché mondial de l'or noir, puisque le coût marginal du baril est plutôt fixé par les producteurs nord-américains non conventionnels. Dont la production augmente rapidement depuis un an.

EG



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