CAC40: toutes les références historiques explosent !

(CercleFinance.com) - Le ramassage effréné s'est poursuivi jusqu'à l'ultime minute de la séance qui se conclut par une envolée de +4,15% à 5.
269Pts dans un volume 3 fois plus étoffé que la moyenne avec 8,7MdsE, les actions ayant été ramassées en mode "achat à tout prix".

C'est du jamais vu depuis les rebonds éperdus émaillant les phases de capitulation de septembre 2008 et novembre 2011.

A noter que le CAC "global return" pulvérise son record absolu de plus de 330Pts à 13.060 (par rapport au précédent zénith) ce qui est carrément du "jamais vu".

Jamais aucun des grands indices mondiaux, évoluant à 2% de ses sommets annuels et historiques n'a jamais pris -en aucune circonstance même jugée exceptionnellement favorable- +4 à 5% en séance.

A +2 ou +2,5%, le "coup de chapeau" initial (lors des 1ers échanges électroniques peu après minuit) pouvait passer pour timide, relevant du "fait accompli", mais avec l'accélération sensationnelle observée à 8H ce matin, le CAC40 passant de +2,5% à +5% (les 5.300Pts ont été testés à 5Pts près, soit 0,1%), il se produit un "effet de sidération" et de panique à la hausse, les robots assurant la réplication indicielle passive des indices n'ayant plus d'autre choix que d'acheter à n'importe quel prix... ce qui engendre une situation technique de "krach à la hausse".

Peut-on parler de "soulagement" (comme si le marché avait échappé au pire) alors que Macron a constamment fait la course en tête depuis les déboires de François Fillon: il n'y a jamais eu l'ombre d'un suspens du côté des bookmakers sur sa présence -et donc sa victoire- au second tour.

Le "duel des extrêmes" n'aura donc pas lieu (il n'a jamais dépassé 7 ou 8% de probabilité et supposait un plantage historique des instituts de sondage). Marine Le Pen sera certes au second tour de l'élection présidentielle française, mais pas face à Jean-Luc Mélenchon.

Par ailleurs, François Fillon s'est ouvertement prononcé en faveur d'Emmanuel Macron (sans surprise), ainsi que Benoît Hamon... puis François Hollande.

"Emmanuel Macron est un réformateur centriste pro-européen, ce qui rassurera grandement les investisseurs internationaux... Nous pouvons donc nous attendre à voir une surperformance du secteur financier en France et en Europe, illustrant la baisse du risque politique, ce qui bénéficiera à l'ensemble des marchés actions européens", prophétise Vincent Durel, gérant du fonds FF France Fund.

Chez nos voisins, c'est comme si l'investiture de Mr Macron résolvait les problèmes de croissance et de dette de l'Italie (+4,75% sur le Mibtel), le chômage en Espagne (+3,75% sur l'IBEX) et relançait l'économie allemande (+3,2% sur le DAX30 qui pulvérise un record absolu à 12.455 contre 12.390)... et l'Euro-Stoxx50 flambe de +4% à quasiment 3.580 dans le sillage d'un secteur bancaire en incandescence avec des écarts d'une ampleur jamais vue depuis octobre/novembre 2011.

A Wall Street, les indices US ouvrent également sur un "gap" haussier et le Nasdaq (+1,2%) pulvérise de plus de 50Pts (à 5.980) son précédent record absolu (5.938Pts), le Dow Jones et le S&P500 affichant entre +1 et +1,1%.

Au chapitre des indicateurs, le climat des affaires s'est légèrement amélioré en Allemagne ce mois-ci, à en croire l'indice Ifo qui est ressorti à 112,9, son niveau le plus élevé depuis juillet 2011, contre 112,3 en mars et une hausse autour de 112,5 attendue par les économistes.

L'Euro, après avoir bondi jusque vers 1,09 face au $ s'est stabilisé autour de 1,086/1,087.

Enfin, du côté des valeurs, les bancaires sont bel et bien euphoriques avec Société Générale puis Natixis et Nexity avec +9% environ et BNP Paribas (+7,5%), sans oublier AXA à +6,5%.

La démission du directeur général de LafargeHolcim Eric Olsen, effective mi-juillet, entraîne a contrario une baisse de 1,6% du titre. Le cimentier franco-suisse est la seule valeur du CAC 40 à évoluer en territoire négatif ce lundi.

Zodiac est également en panne avec -0,5% à 22,8E.

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