Paris: la FED rajoute 0,25% mais n'accélérera pas avant 2019

(CercleFinance.com) - La FED confirme les anticipations d'une hausse de taux (portés dans la fourchette 0,75/1,00%) mais surprend quelque peu en ne confirmant pas les anticipations d'une accélération du rythme de resserrement monétaire, ni en 2017, ni en 2018.


Elle ne pense forcer l'allure qu'à partir de 2019, malgré des prévisions de PIB relevées pour 2018: il en résulte une détente de -7Pts sur les T-Bonds à 2,53% par rapport à la veille... c'est donc la ligne "colombe" qui triomphe une fois de plus, mais la croissance US montre des signes de faiblesse en ce 1er trimestre 2017.

Le CAC40 (+0,23% à 4.985,5) a effacé un peu moins de la moitié des pertes de la veille: il s'est hissé jusque vers 4.995Pts après le communiqué de la FED mais retombait très vite dans la zone 4.885/4.987 testée en clôture.

Aucune variation n'a dépassé les 0,5% en valeur absolue depuis une semaine : le dernier "pic d'animation" remonte au 1er mars et il a probablement été très "tactique" à la veille de l'IPO de "Snap".

Aucun mouvement haussier ne s'est enclenché dans la foulée et les indices stagnent depuis 10 séances (et sont littéralement à l'arrêt depuis lundi).

Même si les indices sont repassés de l'équilibre à un biais haussier (L'E-Soxx50 reprend +0,3% 3.409Pts) les statistiques américaines ne provoquent pas de grand bouleversements.

Le "CPI" (indice des prix à la consommation) affiche +0,1%, après un gain de 0,6% en janvier (grâce à la chute du prix des carburants).

En rythme annuel, l'inflation accélère néanmoins à 2+,7% contre +2,5% en janvier, en "core rate" (hors énergie), la hausse atteint +2,2%, ce qui est également supérieur à l'objectif de la FED.

Le marché a pris connaissance des ventes de détail (quasi inchangées à +0,1%) en février, des stocks des entreprises pour janvier (+0,3%) puis de l'indice Empire State de la Fed de New York qui recule de 18,7 vers 16,4.
Les stocks de pétrole brut se dégonflent symboliquement de -200.000 barils (contre +7,4 millions la semaine précédente).

Les stocks d'essence reculent de -3,1Mns de barils, le fioul (de chauffage et fioul industriel) de -4,2 millions de barils; ceci soutient les cours qui se stabilisent autour de 48,3$ après le rebond de +2% survenu mardi soir.

Le Dow Jones accentue un peu ses gains (+0,4%) le Nasdaq rajoute également +0,6% de hausse à 5.891 (un record de clôture pourrait être battu et le zénith des 5.910 n'est plus très loin), le S&P500 s'adjuge +0,7%.

Côté valeurs, la bonne tenue du baril a soutenu les valeurs pétrolières à l'image de TechnipFMC (+1,7%), de Vallourec et de CGG (+2,6%) puis Total +1,5%.

Toujours sur le front microéconomique, l'action Renault se replie de 3,7%, soit la plus forte baisse de l'indice phare, alors que la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a "mis en lumière des pratiques "frauduleux" de Renault en matière d'émissions polluantes depuis 25 ans".

La marque au losange assure pour sa part n'avoir enfreint aucune règle, ni nationale, ni européenne, en matière d'homologation, et affirme que ses véhicules ne sont pas équipés de logiciels permettant de frauder les tests anti-pollution.

Douche glacée par ailleurs pour Zodiac Aerospace, dont le titre s'effondre de 16,5% à 23E sur fond de 11ème "profit warning" depuis 2014.

"Le résultat opérationnel courant (ROC) 2016/2017 sera impacté par la faible performance du premier semestre et devrait se situer autour de 10% en dessous de celui de l'exercice 2015/2016", a indiqué l'équipementier aéronautique en marge de ses comptes annuels. Le cours actuel est désormais proche des niveaux pré-OPA (22,4E) et Safran (-0,8%) pourrait suivre les recommandations de TCI: renégocier le prix d'achat.

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