Marché: nouvelle séance faste outre Atlantique.
(CercleFinance.com) - Nouvelle pluie de records à Wall Street avec des indices qui en terminent cette fois au plus haut du jour avec un sixième zénith historique consécutif pour le Nasdaq (+0,32% à 5.
783) qui inscrit également une huitième séance de hausse sur une série de neuf.
On compte un quatrième record d'affilée pour le Dow Jones (+0,45%) à 20.504 et pour le "S&P" +0,4% à 2.337.
Le Russel-2000 n'établit pas un nouveau plus haut absolu, mais un nouveau zénith de clôture à 1.397 (+0,31%).
De nouveau, les investisseurs invoquent le fol espoir que le projet fiscal "sensationnel" promis par Donald Trump agisse comme une corne d'abondance dès 2018.
Les chiffres du jour sont relégués au second, voir au troisième plan : les prix à la production industrielle (PPI) pour le mois de janvier ressortent en hausse de +1,6% mais hors énergie, ils ne progressent que de +0,2%.
Wall Street a été poussé vers de nouveaux sommets par des titres tels que le géant Apple qui prend +1,3% et inscrit un nouveau zénith historique au-delà de 135 dollars, puis les "biotechs" Biogen +2,2%, Incyte +1,8%, Vertex +1,3%.
Les banques ont également brillé avec Goldman Sachs +1,3%, JP-Morgan +1,6%, Morgan Stanley +1,7%.
Peu après la clôture, AIG (American International Group) dévoilait une perte de -3,04Mds$ (-2,96$/par action) contre -1,84Mds$ (1,50$/action) suite à l'inscription d'une charge exceptionnelle de 5,6Mds$.
Mais le repli hors séance se limitait à -2 dollars car AIG muscle son plan de rachats d'actions jusqu'à 3,5 milliards.
Le point d'orgue de cette journée, c'est l'audition de Janet Yellen -le "témoignage" bi-annuel, devant la commission bancaire du Sénat.
Elle s'ingénie à fournir très peu d'éléments qui inspirent les marchés en s'en tenant à ses précédents commentaires : "l'économie américaine devrait continuer de croître à un rythme modéré, ce qui devrait permettre à la Réserve fédérale à relever ses taux d'intérêt à un rythme progressif (comprendre: modéré)"... mais sans trop tarder car "trop attendre serait inapproprié".
Elle souligne que le secteur bancaire est résilient, que l'offre de crédit est abondante mais -petit clin d'oeil sympathique à l'attention de Donald Trump-, elle convient que la régulation bancaire pourrait être allégée.
Une réévaluation de la politique monétaire de la FED aura lieu en fonction de nouvelles données lors des prochaines réunions à venir (FOMC), les taux seront relevés si des signes d'améliorations de l'économie se manifestent... mais elle qualifie la croissance actuelle de "décevante".
Elle précise avec un luxe de précautions oratoires que le ralentissent de l'immigration -s'il se renforce- risque d'avoir un impact négatif sur la croissance.
Elle mentionne la dégradation de la productivité et des salaires plutôt bas pour expliquer une croissance qui demeure insuffisante.
Elle rappelle au passage qu'elle a bien l'intention d'aller au bout de son mandat... pour faire taire toutes les rumeurs après la démission de son collègue Daniel Tarullo, en charge de la régulation bancaire sur laquelle Donald trump tire à boulets rouges.
Enfin, elle sous entend que la FED devra évaluer les mesures fiscales promises par Donald Trump pour bien calibrer sa politique monétaire.
Une hausse de taux est peut-être "sur la table" pour mars (sur le principe) mais les inconnues concernant la croissance, la productivité, la politique fiscale demeurent très élevées.
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