Wall Street: Trump ne dévoile rien, le rêve peut continuer.

(CercleFinance.com) - Donald Trump n'a pratiquement rien dévoilé de son programme économique, si toutefois il en a élaboré un.
.. mais les marchés ne lui en veulent pas et surtout semblent très satisfaits que tout reste dans le flou : ils peuvent continuer de rêver à un avenir radieux, comme ils l'idéalisent.

Le futur Président des Etats-Unis entretient en fait l'incertitude la plus délicieuse et elle s'est traduite par une clôture des indices américains au plus haut du jour, et de l'histoire (à 0,1% près).

Le Dow Jones a grimpé de +0,5% à 19.554, le S&P500 de +0,3% à 2.275 (meilleure clôture de tous les temps), le Nasdaq a grappillé +0,2% (zénith historique re-testé à 5.564).

Enfin, ultime témoin du climat de confiance absolu qui règne à Wall Street, le "VIX", baromètre de l'incertitude, a fini au plus bas depuis le plancher de fin 2007, à 11,30.

Les investisseurs qui attendaient des éclaircissements sur le programme économique du nouveau Président sont repartis bredouilles : Donald Trump n'a annoncé que l'abrogation/remplacement d'Obamacare (aucune piste, aucune précision sur le futur système de santé, on sait juste qu'il sera formidable).

Sa priorité semble être l'entame immédiate -"dès mon élection"- de la construction du mur frontalier avec le Mexique, doublé par des barrières douanières imposées aux entreprises américaines rapatriant leur production vers les Etats-Unis.

Pas un mot sur les relations économiques avec l'Europe ou l'Asie -hors Chine- : les traités commerciaux non signés ne le seront pas (exit le TAFTA), pas un mot sur les relations avec l'Amérique du Sud.

L'essentiel des questions ont portées sur le "hacking" russe, les turpitudes publiées par Buzzfeed et reprises par de nombreux médias auxquels Donald Trump ne répondra plus.

Une "pique" a également fait mouche, il s'agit de celle s'adressant aux laboratoires qui produisent trop à l'étranger et qui vendent trop cher une fois sur le sol américain.
Les "pharmas" et "biotechs" ont dévissé : Bristol Myers de -5,3%, Alexion de -4,9%, Biomarin de -4,8%, Mylan de -4,3%, Incyte de -3,6%, Regeneron de -2,3%.

Le S&P500 a été soutenu par les pétrolières (dans le sillage du baril remonté de +3,2% vers 52,4 dollars) et notamment Transocean +4,1%, Conoco +3,1%, Anadarko +2,9%, Nal Oilwell +2,1%, Marathon +1,5%.

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