Marché: l'Italexit' est écarté (Edmond de Rothschild AM).

(CercleFinance.com) - Alors que le président du Conseil Matteo Renzi avait suspendu son avenir au plus haut niveau de l'Etat au succès de la réforme qu'il a défendue, l'issue du scrutin s'apparente à un désaveu cinglant.
Le "non" à ladite réforme l'a en effet largement emporté, avec près de 60% des suffrages exprimés, ce qui témoigne de la dimension planétaire de la poussée du populisme, synonyme de défiance marquée à l'endroit des pouvoirs publics. Pour autant, le scénario d'une sortie du pays de la zone euro est "totalement écarté" selon Edmond de Rothschild AM.

Outre la réaction plutôt mesurée des marchés, le résultat du scrutin ayant été largement anticipé, contrairement au référendum britannique sur la sortie de l'Union européenne et à l'élection présidentielle américaine, le gérant n'a ainsi observé aucun mouvement de contagion. "Loin d'être systémique, le risque reste circonscrit à l'Italie", poursuit-il, alors que, "contrairement aux semaines précédentes, le différentiel de taux Italie versus Allemagne reste faible" à ce stade.

La réunion que tiendra la BCE ce jeudi n'en sera pas moins très attendue. Edmond de Rotschild AM prophétise l'annonce d'une extension du programme de rachats de dettes jusqu'en septembre 2017, considérant la fragilité économique persistante de l'eurozone et la nécessité de ne pas déstabiliser les places européennes.

"L'institution souhaite remplir pleinement son rôle de garde-fou et garantir la stabilité financière sur le Vieux Continent", et "il est trop tôt pour donner un coup d'arrêt à la politique accommodante conduite depuis plusieurs mois", estime le gestionnaire d'actifs, selon lequel cette poursuite du "QE" ("quantitative easing") devrait servir de support aux valeurs financières.


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