Paris: repli symbolique, +1,4% sur la semaine.
(CercleFinance.com) - Cette séance des "3 sorcières" restera soporifique de bout en bout: même la demi-heure d'opérations techniques de compensation du contrat "octobre" n'a suscité aucun emballement, aucune petite poussée de fièvre qui rende les échanges un peu plus captivants.
Le CAC40 affichait -0,3% en moyenne entre 15h30 et 16h, il affichait ces mêmes -0,3% depuis 16h01, avec à la clé un retour sur la zone des 4.520/4.525 points... avant de se redresser depuis une poignée de minutes vers -0,15/-0,2%, pendant que les indices américains évoluent en ordre dispersé.
L'essentiel était que les gains accumulés depuis lundi (+1,5%) soient préservés, peu importe par quel artifice algorithmique... et c'est bel et bien le cas.
Mais plus encore, le mois d'octobre de sinistre réputation se révèle très positif pour les places européennes qui ont gagné entre 4 et 5% depuis le 16 septembre dernier (+4,5% à Paris depuis les "4 sorcières" de cette date).
La réunion quasi-anecdotique de la BCE a eu au moins le mérite d'illustrer le dicton "pas de nouvelles, bonnes nouvelles", et cela s'est confirmé à Wall Street qui pour l'heure efface ses gains symbolique de la veille (-0,15%).
Quel pourrait être le catalyseur d'un bon mois de novembre ? Les élections américaines vont entretenir un petit suspense qui sera levé le 9 novembre au petit matin.
"L'attention va désormais se porter sur la réunion de la BCE du 8 décembre afin d'en savoir davantage sur l'évolution de ses rachats d'actifs de l'institution, mais je m'attend personnellement à ce que la BCE annonce une extension de 6 mois de son programme d'assouplissement quantitatif qui est aujourd'hui de 80 milliards d'euros par mois", pronostique Chris Weston, le stratège en chef d'IG.
Et d'ajouter: "la fin d'année promet d'être particulièrement volatile, sachant qu'une réunion du FOMC de la Réserve fédérale aura lieu 4 jours plus tard."
Pour l'heure, en l'absence d'indicateurs, les investisseurs se focalisent aujourd'hui sur la microéconomie.
Sur le marché des changes, l'euro cède 0,4% environ face au dollar à 1,0881, tandis que le baril de Brent avance de près de 0,9% à 51,8 dollars.
Du côté des valeurs, Valeo (+2,7%) domine toujours nettement le CAC 40 dans le sillage de comptes du troisième trimestre meilleurs qu'anticipé et d'un relèvement de son objectif de marge opérationnelle 2016.
A l'autre extrémité du palmarès, le titre Essilor dévisse de 4,9% malgré l'annonce d'un chiffre d'affaires à fin septembre en hausse de 5,5% par rapport aux neuf premiers mois de 2015, dont une croissance combinée (base homogène et acquisitions) de 7,8%, amputée par un effet de change défavorable à hauteur de -2,3%.
Les perspectives du leader mondial de l'optique ophtalmique sont il est vrai peu rassurantes : invoquant une conjoncture défavorable dans certains grands pays, Essilor a en effet indiqué rester 'mobilisé pour obtenir des résultats aussi proches que possible de ses objectifs annuels', parmi lesquels une croissance du chiffre d'affaires hors effet de change supérieure à 8%.
Enfin, sur le SBF 120, Technicolor plonge de 8,4% en raison d'un chiffre d'affaires du troisième trimestre nettement en deçà des attentes.
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