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Altice: SFR ou pas, en route vers le désendettement ?

(CercleFinance.com) - Certes, l'Autorité des marchés financiers a “recalé” le projet d'Altice de lancer une offre publique d'échange (OPE) sur les participations minoritaires de SFR Group, sa filiale française.
Ce qui n'a pas empêché Altice de monter, la semaine dernière, à près de 83% de SFR. Depuis cette dernière annonce, on notera que les deux actions Altice (la “A” et la “B”) ainsi d'ailleurs que celle de SFR ont pris environ 6%. Les anticipations entourant l'énorme dette d'Altice pourraient en être la clé.

Le holding néerlandais du magnat des télécoms Patrick Drahi, qui est aussi (sinon surtout) un financier avisé, s'est bâti à coup d'acquisitions massives (SFR, Suddenlink, Cablevision, etc) financées par endettement. D'ailleurs à fin juin, la dette totale du holding dépassait les 49 milliards d'euros. Ce qui surclasse de très loin la capitalisation boursière des actions Altice, voisine de 20 milliards d'euros seulement. Autant dire que chez Altice, le “pouvoir” se concentre plutôt du côté des créanciers que de celui des actionnaires.

En intégrant la totalité de SFR, Altice entendait simplifier sa structure et épargner les coûts afférents. De ce point de vue, la décision de l'AMF semble être une mauvaise nouvelle. Mais ce n'est pas forcément le cas : si l'AMF a “retoqué” le projet d'OPE sur SFR, c'est essentiellement en raison de l'imprécision quant à la “convention de rémunération” qu'Altice entend mettre en place avec ses filiales en “paiement” de son modèle économique, et des fonctions centrales. S'appuyant des analystes, l'AMF estimait cette “rémunération” entre 1 et 4% du CA SFR. D'ailleurs, si Altice a renoncé à une nouvelle OPE sur SFR, du moins à ce jour, tel n'est pas le cas pour la fameuse convention.

En retenant les anticipations du marché quant au CA de SFR en 2017, et un taux moyen de 2,5%, c'est environ 270 millions d'euros que SFR ferait rentrer dans les caisses d'Altice l'année prochaine. Les autres filiales devant être logées à la même enseigne, le “flux de cash” supplémentaire qu'Altice tirerait de ses filiales serait, selon le Figaro, d'un total annuelle de 600 à 700 millions d'euros. Altice pourrait faire beaucoup de choses de cette trésorerie supplémentaire. Financer d'autres acquisitions, ou bien réduire son endettement et redonner mécaniquement plus de poids aux actionnaires.

C'est d'ailleurs l'avis des analystes de Morgan Stanley dans une note publiée... le 14 octobre, jour où Altice a annoncé être monté à 82,94% de SFR : après deux années durant lesquelles la dette s'est envolée, "le de-leveraging (le désendettement) a commencé", titre une note de recherche. C'est même le désendettement qui devrait devenir le "thème clé" pour Altice en tant que dossier d'investissement jusqu'à la fin de l'année, estiment les spécialistes.

Selon Morgan Stanley, la dette nette d'Altice s'établirait à 43,2 milliards d'euros fin 2016 pour revenir à 39,2 milliards fin 2018. A suivre.

EG


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