CAC40: cela ressemble à un mini-krach sur 48H avec -12%.

(CercleFinance.com) - Le second test des 4.
000 n'aura pas permis de remobiliser les acheteurs: la pression vendeuse se renforce à 45 minutes de la clôture, dans le sillage d'indices US qui perdent rapidement près de -2% (et même -2,6% sur le Nasdaq) qui pulvérisent des planchers graphiques bien identifiés depuis des semaines.

Le CAC40 plonge vers 3.960 (-3,6%) dans de gros volumes puisqu'il s'est déjà échangé 4,5MdsE sur les valeurs du CAC40, soit 3 fois et demi le volume observé d'ordinaire à pareille heure un lundi.

Chez nos voisins, les écarts sont assez similaires avec -3,1% à Londres sur le FTSE, le DAX chute de -3,3%, le Bel-20 de -4,25%.

'Les marchés ont la gueule de bois, et doivent essayer d'analyser les conséquences réelles du Brexit avant de revenir avec plus de conviction à l'achat', constatait ce matin un analyste technique de Barclays Bourse.

Autre signe de tension qui ne trompe pas, le Dollar fait office de valeur refuge et progresse de +1,2%, au-delà des 1,0980/E, l'appétit pour l'or ne se dément pas non plus avec un gain de +1,2% à 1.333$.
Le pétrole continue de subir des dégagements, le baril de "WTI" cède encore -1,8% à 46,75$... ce qui témoigne de nouvelle incertitudes sur la croissance mondiale.

'Le résultat en faveur de la sortie du Royaume-Uni de l'Union Européenne au référendum britannique nous amène à réviser légèrement à la baisse nos prévisions de croissance', indiquait pour sa part Natixis à propos de la France.

Conservant +1,4% de croissance en moyenne en 2016 et +0,2% au deuxième trimestre 2016, la banque abaisse légèrement la croissance du troisième trimestre de +0,3% à +0,2% et celle de l'année 2017 de +1,1% à +1% en moyenne.

Aucune donnée n'est prévue au calendrier ce lundi, mais la semaine sera tout de même riche sur ce front avec par exemple des estimations d'inflation et du chômage dans la zone euro, ainsi que les indices PMI manufacturiers.

Aux Etats-Unis, les opérateurs prendront connaissance en particulier d'une nouvelle estimation de la croissance du PIB au premier trimestre demain, puis des revenus et dépenses des ménages de mai mercredi et de l'indice ISM manufacturier vendredi.

Côté valeurs, Sanofi gagne tout de même 0,6% et reste en tête du CAC40 à la suite de la signature avec Boehringer Ingelheim de contrats en vue de l'échange de son activité santé animale Merial contre l'activité santé grand public de Boehringer Ingelheim.

A l'opposé, les valeurs financières figurent toujours parmi les premières à souffrir des inquiétudes générées par le Brexit : Société Générale AXA et BNP Paribas dévissent de -10% et Crédit Agricole de -8%.
Peugeot (-9%) fait figure de lanterne rouge des "non financières" après des ventes jugées décevantes en Chine, Accor lâche -9%.

Eutelsat Communications lâche 5% après une revue par l'opérateur de satellites de ses priorités stratégiques et de ses objectifs financiers, dans un contexte de ralentissement de la croissance de l'industrie.

Gecina perd 2,5% après que le groupe foncier ait reçu vendredi l'agrément de l'Autorité de la concurrence au titre du contrôle des concentrations dans le cadre de son projet de rapprochement avec Foncière de Paris.

Parmi les valeurs plus modestes, Nicox gagne 2% avec l'entrée de la société d'ophtalmologie dans le Russell Global à l'occasion de la recomposition par Russell Investment de ses indices.


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