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Wall Street: échappe à la panique, mais signaux alarmants.

(CercleFinance.com) - L'onde de choc du "Brexit" a été puissante à Wall Street, mais une fois de plus largement atténuée par rapport aux places européennes qui ont dévissé de -8,5% en moyenne.

Corrigé de l'effet dollar, le recul des indices américains n'est pas de 4% mais de -2% avec un billet vert en hausse de 2,2% face à un panier de devises mondiales.

Les détenteurs d'actions américaines (hors sol américain) s'en sont tirés donc sans trop de casse mais les gérants américains détenant des actions cotées en euros ont perdu plus de -10% et -14% sur les actions britanniques en 24 heures.

Même s'il s'agit de la plus forte baisse de l'année, peu de commentateurs osent qualifier de "panique" la baisse de vendredi à Wall Street.
Le Dow Jones chute de -3,4% mais ne cède que -2,3% sur la semaine écoulée, le "S&P" décroche de -3,6% (-2,5% en hebdomadaire à 2.037 points) et le Nasdaq de -4,1%.

Rien de spectaculaire donc mais le "VIX" associé à l'indice S&P-500 a explosé de +50% à 25,7, tout en plafonnant encore à bonne distance des records de début janvier et du 11 février (28) puis du 24 août 2015 (53).

Deux autres détails techniques peuvent inquiéter: une clôture du "S&P" sous le support des 2.040 points (mais de très peu, ce n'est pas décisif), et des volumes trois fois supérieurs à la moyenne des échanges depuis le 1er janvier.

Et il y a également l'autre symptôme d'une forte aversion au risque, caractérisé par le plongeon du rendement des T-Bonds US de 1,74 vers 1,44% en séance -soit -30 points de base, l'équivalent d'une baisse de taux par la Fed qui acte un retour à la case départ en matière de "normalisation"... et à des niveaux plus observés depuis le mois de mai 2013 et même depuis juillet 2012.

Les anticipations de prochaines hausses de taux sont repoussées à fin 2017... si un nouveau "QE" n'est pas annoncé d'ici les présidentielles de novembre !
La Réserve fédérale a déjà fait savoir qu'elle approvisionnerait les marchés en liquidités de façon illimitée, en coordination avec la BCE et la BOJ... qui pourraient bien reprendre l'initiative en matière de réduction des taux directeurs.

D'où le net affaiblissement de l'euro vendredi... tandis que le yen subissait une remontée indésirable du fait du débouclement des "carry trade" qui induit des rachats de "short" massifs sur la devise nippone (les spéculateurs réduisant leurs "leviers" spéculatifs).

Autre constat inquiétant: la chute abyssale des grandes banques américaines avec -7% sur JP-Morgan, -7,10% sur Goldman Sachs, -7,5% sur Bank of America, -8,6% sur Bank of NY Mellon, -9,3% sur Citigroup, -10,2% sur Morgan Stanley et Zions Bankorp.
L'indice sectoriel a dévisse de -5,4%, du jamais vu depuis la crise grecque et les rumeurs de dislocation de l'euro fin 2011.

Hors secteur bancaire, gros coup de déprime sur les valeurs pétrolières avec un baril qui plongeait de -5% vers 47,55 dollars.
La période d'incertitude qui s'ouvre risque de geler beaucoup de projets d'investissement, de rendre les consommateurs plus frileux... donc de plomber un peu plus une croissance qui multiplie les signaux de faiblesse, ce qui signifie une baisse collatérale de la consommation d'or noir.
Devon a dévissé de -7,6%, Nal Oilwell de -6,7%, Transocean de -6,6%, Murphy Oil de -5,85%, Apache de -5,65%, Conoco de -5,4%, Noble de -5%, Range de -4,6%... et le reste à l'avenant.

Hors pétrolières et financières, de lourds dégagements ont affecté Caterpillar (-6,6%, un "proxi" de la croissance mondiale anticipée), IBM (-5,5%), Boeing (-5,3%) puis les "biotechs/pharmas" (-6% en moyenne) ou des titres comme Priceline -11,5%, American Airlines avec -10%, Autodesk, NXP et Skyworks -8,5%, Mattel -8%, Paccar -7,7%, Marriott -7,3%....

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