Paris: volumes creux et rumeurs BCE dopent les cours.

(CercleFinance.com) - La bourse de Paris affiche +1,1% à 4.
946, les places européennes affichent un gain du même ordre: c'est carrément inespéré, limite inexplicable, sur fond d'absence totale de la moindre actualité, déclaration, statistique, élément favorable pour justifier un tel écart de +2,7% sur 48H.
Wall Street n'a gagné que 0,1% dans l'intervalle et tandis que le Dollar plafonne vers 1,06/E, ce qui écarte l'argument mécaniste du "$ fort".

Il semblerait tout simplement que certain opérateurs aient décidé que "ça monterait" parce que rien n'est plus facile que de faire décaler les cours alors que Wall Street est fermé pour cause de Thanksgiving.

Le prétexte, ce sont les merveilleuses initiatives monétaires que Mario Draghi ne manquera pas d'annoncer jeudi prochain, car il ne peut prendre le risque de décevoir les marchés: la BCE en fera forcément plus que trop peu.
Mais dans ce cas, les marchés obligataires -les premiers concernés- devraient également exulter... or ils n'ont pas varié d'un iota ce jeudi: stabilité absolue -et durant toute la séance- des Bunds, OAT, BTP italiens.

Mais alors, qu'Est-ce qui a propulsé le CAC40 au contact des 4.950 (et même 4960 en fin de matinée), c'est à dire presque 4% au-dessus de ses niveaux post-attentats du 13 novembre, alors que rien ne s'est amélioré sur le plan conjoncturel et encore moins sur le front diplomatique ces 10 derniers jours (et la situation a encore empiré ces dernières 48H) invite à se demande quel genre de "force" gouverne l'évolution des marché.

De quoi sont ils le reflet, à part d'une "logique de flux" qui trahit une dépendance totale vis à vis des décisions des banques centrales qui semblent littéralement obéir aux 4 volontés des marchés).

"Le jeudi 3 décembre, la Banque Centrale Européenne (BCE) pourrait adopter un taux de refinancement négatif, du jamais vu dans l'histoire monétaire de la zone euro, à l'image de ce que pratique déjà la Banque Nationale Suisse (BNS)", décryptait ce matin Vincent Ganne, directeur de DailyFX France.

"Au-delà des 4.950 points, le CAC pourrait sortir par le haut de la consolidation du mois de novembre", estimait-on par ailleurs chez Barclays Bourse.

Fermés toute la journée, les marchés américains rouvriront pour une demi-séance demain, jour du "Black Friday", lequel marque le coup d'envoi de la période des achats de fin d'année aux Etats-Unis, et en l'absence d'indicateurs notables, l'attention des intervenants se porte sur les valeurs.

Parmi elles, STMicroelectronics grimpe de 5,45% et domine le SBF 120 dans le sillage d'Infineon, qui flambe de 12,5% à Francfort, propulsé par la présentation des résultats trimestriels meilleurs que prévu.
Technip domine largement le CAC avec un gain de +4,8%, devant Veolia avec +4,15% puis EDF +3,8%, Accor et Renault avec +3,45%.

Thales cède en revanche 0,4% alors qu'UBS a dégradé sa recommandation de "achat" à "neutre" sur la valeur après une performance jugée "vigoureuse".

Enfin, Rémy Cointreau, dernier du SBF 120, recule de 3% en dépit de la confirmation de son objectif d'une croissance de son résultat opérationnel courant (ROC) sur l'exercice 20152016 à devises et périmètre constants.




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