CAC40: rechute vers 4.500, W-Street divise par 2 sa hausse.

(CercleFinance.com) - Les vendeurs ont repris la main au cours de la dernière heure: Paris cède -1,4%.
.. mais petit lot de consolation, le seuil des 4.500Pts est préservé.

Le CAC40 est de nouveau victime d'un syndrome de "la porte de saloon": il a en effet affiché jusqu'à -3% de repli au bout d'un quart d'heure de cotations (-134Pts) avant de reprendre tout le terrain perdu, à la faveur notamment de l'annonce par la PBOC de l'injection de l'équivalent de 20MdsE dans l'économie chinoise.

Cette journée restera marquée par un conflit d'influx contradictoires: la baisse surprise -et pas totalement élucidée- de Wall Street hier soir est l'élément le plus négatif, il fut occulté par une annonce de la PBOC ce matin.
Au lendemain de la baisse des taux, la PBOC va en plus déverser l'équivalent de 20MdsE de nouvelles liquidités via des opérations de prêts à taux préférentiels de 2,3% (le taux officiel est de 4,60% depuis hier) qui devraient stimuler le crédit en Chine (avec de belles marges pour les banques locales).

L'autre facteur qui explique la rechute du CAC40 sur les 4.500, c'est Wall Street qui ne tient pas ses promesses.
Les gains de 2,3% à 2,6% observés sur les indices US dès l'ouverture ne font pas long feu: les voici réduits de moitié avec un S&P500 ou un Nasdaq à +1,2%... et qui sait si le scénario baissier de la veille ne va pas se dupliquer en seconde partie de séance ?

Hier soir, la rechute surprise de -1,3% du Dow Jones (après +3% vers 18H30)avait un peu fait l'effet d'une douche froide pour tous ceux qui s'étaient lancés dans une vague de rachats à bon compte, pensant que le pire était derrière eux.

En ce qui concerne le repli des places européennes (-1,45% en moyenne), Tony Cross, analyste chez Trustnet Direct explique : 'Pour le moment, on ferme les yeux sur le rebond de Tokyo (+3,2% ce matin) et le fait que Shanghai semble se stabiliser. Au lieu de cela, c'est le reflux de Wall Street hier soir qui imprime la tendance'.

Côté statistiques, rien de décisif mais un léger renforcement du risque de voir la FED agir dès septembre (si les marchés retrouvent leur sérénité) avec la forte hausse des commandes de biens durables (+2%) aux Etats-Unis en juillet, après un bond de +4,1% en juin (révisé de +3,4%).

Hors secteur des transports (qui connait une envolée de +4,7%) les commandes affichent encore +0,6% (contre +0,4% anticipé par le consensus).

Concernant les valeurs, Edenred - dégradé hier par les analystes de Citi puis par ceux de Morgan Stanley- poursuit son repli et décroche de -6,5%.

Les valeurs pétrolières sont affectées par une rechute du baril sous les 39$ (et notamment Total avec -3,6%) après la publication de stocks de brut en baisse mais contrebalancés par une hausse des réserves de gazole et de fioul.

Les parapétrolières sont en revanche dopées par le rachat avec une forte prime (+45%) de Cameron par Schlumberger.
CGG bondit ainsi de 9,8%, Vallourec de +4,8%, Technip de 1,5%, Rubis de +2%.






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