Paris: retournement à la baisse avec Wall Street.
(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris s'est retournée à la baisse vers 15h00.
L'actualité microéconomique est d'une rare densité et les opérateurs s'alignent sur Wall Street, qui a ouvert à la baisse.
Peu après 16h00, le CAC 40 s'effrite de 0,1% à 5.014 points, dans un contexte d'avalanche de résultats d'entreprises.
La fin de la réunion du comité de politique monétaire de la Fed a donné lieu hier, comme de coutume, à un communiqué final qui n'a toutefois enregistré "que des changements mineurs sur la partie concernant l'activité économique", rapportaient ce matin les équipes d'Aurel BGC. Et de détailler: "le risque 'chinois' n'est pas évoqué et les perspectives d'inflation restent stables. Seule la phrase sur la stabilisation des prix de l'énergie a très logiquement été supprimée."
Au bout du compte, la Réserve fédérale n'a fourni "aucun élément supplémentaire sur le timing de la première hausse de taux directeurs", qui devrait toutefois intervenir d'ici la fin de l'année.
En Europe, la journée est surtout marquée par une déferlante de résultats de sociétés dans lesquels les investisseurs cherchent à débusquer de bonnes nouvelles susceptibles de relancer des marchés actions en perte de vitesse ces derniers temps.
Sur le plan des indicateurs, le produit intérieur brut (PIB) américain a progressé de 2,3% en rythme annuel au deuxième trimestre, un chiffre légèrement inférieur aux attentes. Cette première estimation marque une très nette accélération par rapport au premier trimestre, pour lequel le chiffre de la croissance a été révisé en hausse à +0,6% contre -0,2% en précédente estimation.
Le Département américain du Travail a de son côté comptabilisé 267.000 nouveaux inscrits aux allocations chômage lors de la semaine close le 25 juillet, contre 255.000 à l'issue de la semaine précédente (chiffre non révisé) et une prévision moyenne de 272.000.
S'agissant des valeurs, Safran bondit de 9,2% et reste de loin la plus forte progression de l'indice phare dans le sillage d'une révision à la hausse de ses perspectives pour l'année 2015 en raison de la forte activité des services pour moteurs civils. Le groupe prévoit désormais une hausse de son bénéfice opérationnel courant de 15%, contre +10% environ auparavant, et a fait état ce matin d'une augmentation de 16,6% de son chiffre d'affaires semestriel à quelque 8,4 milliards d'euros.
Son premier poursuivant Legrand grimpe, lui, de 6,8% après l'annonce d'une croissance de 5,5% de son bénéfice net part du groupe à 283,4 millions d'euros et d'un résultat opérationnel ajusté en progression de 6,5% à 478,1 millions au premier semestre.
Troisième du palmarès, Alcatel-Lucent s'adjuge de son côté 5,2% après avoir enfin enregistré un "free cash flow" positif au deuxième trimestre, une première depuis la fusion de 2006.
Egalement bien orientés, EDF (+3,4%) et Areva (+4%) ont trouvé un terrain d'entente avec l'Etat. L'électricien devrait acquérir la majorité de l'activité réacteurs du leader mondial du nucléaire en difficulté financière. "Les parties se sont mises d'accord sur un prix indicatif" qui valorise Areva NP à 2,7 milliards d'euros et pourra encore "faire l'objet d'un ajustement", a précisé EDF dans un communiqué.
Au chapitre des baisses, Renault décroche de 8,1% et est lanterne rouge du CAC 40 malgré une augmentation de 12% de ses revenus semestriels sur un an à près de 22,2 milliards d'euros. Le constructeur automobile est sanctionné par les investisseurs à cause de prévisions "prudentes" concernant la Chine, alors que les ventes en Europe sont attendues en hausse de 5% cette année.
Sur le SBF 120, Elis plonge pour sa part de 14,5%. Le groupe a déploré une multiplication par quatre de sa perte nette au premier semestre à 80,6 millions d'euros.
Coface fait encore pire avec un plongeon de 21,9% consécutif à la divulgation d'un résultat net part du groupe de 66 millions d'euros au titre du premier semestre, contre 69 millions un an auparavant. Cette mauvaise performance contraste avec les bons résultats qui avaient été publiés la veille par son concurrent Euler Hermes, notamment au vu du repli de 12% du bénéfice net sur le deuxième trimestre, et "les objectifs financiers que Coface avait fournis lors de son introduction en Bourse apparaissent désormais risqués", estime Bryan Garnier.
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