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Unibail-RW: une valeur frappée par la 'disruption'

(CercleFinance.com) - Parmi les valeurs du CAC 40 (et de l'AEX 25) qui ne parviennent pas à redresser la tête se trouve Unibail-Rodamco-Westfield (Unibail-RW, ou URW).
Cette foncière spécialiste de l'immobilier commercial a vu son action reculer, en un an, de 190 à 123 euros. Soit une baisse de 35% qui ramène sa capitalisation à 17 milliards d'euros autant qu'elle témoigne d'une sous-performance massive du CAC 40 : plus de 30 points de pourcentage !

Et pourtant, après la journée investisseurs du 13 juin, les comptes semestriels annoncés le 31 juillet semblaient plutôt favorables. Dopés par l'effet de périmètre lié à l'intégration de Westfield, les loyers nets d'URW ont décollé de 35,9% à 1,25 milliard d'euros. Sans tenir compte dudit effet, la croissance reste honorable : + 3,3%. Le résultat net récurrent a pris 30,4% à 917 millions, soit 6,45 euros par action (+ 3,7% en données ajustées). Et l'actif net réévalué (ANR) EPRA "triple net" ressortait à 199 euros, soit nettement plus que le cours actuel de l'action.

Rappelons que le groupe est engagé dans un programme important de cessions (3,2 milliards d'euros sur 12 mois) qui devrait lui permettre de se concentrer sur ses meilleurs actifs, notamment outre-Atlantique. Encore mieux : à l'occasion, la direction d'URW a relevé de 0,30 euro sa prévision de résultat net récurrent par action pour 2019, à 12,10-12,30 euros.

Dans son communiqué, Unibail-Rodamco-Westfield évoquait de "très bons résultats, dans un marché pourtant difficile." Il faut croire que le marché n'a retenu que la seconde partie de cette phrase. Et ce malgré les commentaires élogieux de bureaux d'études comme Invest Securities, qui a salué "des résultats toujours de bonne facture" et, à l'achat sur le dossier, vise 185 euros.

Comme d'autres secteurs, comme la publicité ou les opérateurs satellitaires, la "disruption" a fait des ravages chez URW. En effet, l'essor croissant des ventes en ligne est de nature à pénaliser les locataires des centres commerciaux détenus par le groupe, notamment aux Etats-Unis où il est bien plus présent depuis le rapprochement avec Westfield.

D'ailleurs, URW indiquait, à propos de ses centres commerciaux continentaux européens, dans le communiqué des comptes semestriels : "Le taux de vacance EPRA augmente de 40 points de base à 2,8%, du fait du départ ou de la faillite de quelques locataires. Certaines enseignes étudient avec attention les performances de leurs magasins existants et l'opportunité d'en ouvrir de nouveaux, ce qui rallonge la durée des négociations." Au Royaume-Uni, le taux de vacance frôle les 9%, ainsi que les 6% aux Etats-Unis.

Bref, "URW opère dans des conditions difficiles au Royaume-Uni et aux Etats-Unis comme indiqué lors de l'investor day en juin", écrivait Oddo BHF le 1er août. Tout en saluant une performance semestrielle "tout à fait correcte et pérenne", le bureau d'études reste neutre sur le dossier URW en visant 150 euros.

EG



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