CAC40: arrimé au pétrole, finit stable après test des 4.275.
(CercleFinance.com) - Le pétrole demeure l'un "drivers" de la tendance: sa rechute sous les 31$ à New York survenue peu après 17H avait ramené le CAC40 dans le rouge mais un ultime coup de pouce lui permet de grappiller +0,15% à 4.
240Pts.
Ce matin, l'indice phare s'était hissé vers 4.279 vers 12H30, peu après avoir rebondi sur 4.213 vers 9H55.
'Afin de valider un retournement plus durable (avec un retour sur les 4600), le CAC 40 doit casser significativement la résistance à court terme des 4.270 points', estimaient ce matin les équipes de Barclays Bourse.
Wall Street pâtit tout comme les places européennes du coup d'arrêt à la hausse du baril suite à une déclaration du ministre Saoudien du pétrole qui se prononce contre une réduction de la production (l'Arabie s'est seulement engagée à maintenir ses quotas, c'est à dire en fait à continuer de produire à plein régime).
Les indices US n'aligneront peut-être pas une 4ème séance de hausse (après 3 fois +1,5% au minimum) et le Dow Jones repasse négatif de -0,12% (plombé par Wal Mart qui chute de -4%) tandis que le Nasdaq cède 0,5% et le "S&P" -0,25%.
Difficile de puiser de l'optimisme dans les indicateurs économiques US du jour qui apparaissent mitigés: le Département américain du Travail a dénombré 7.000 inscrits en moins (à 262.000) aux indemnités chômage lors de la semaine close le 13 février.
L'activité industrielle s'est raffermie au mois de février puisque l'indice de la Réserve fédérale de Philadelphie est passé de -3,5 en janvier à -2,8 en février, alors que les économistes l'anticipaient en moyenne à -3; enfin, les indicateurs avancés US affichent une hausse de +0,2%.
Très attendue également, la publication des stocks de pétrole témoigne d'un accroissement de +2,1Mns de barils, déjouant le pronostic d'une baisse mi-février.
Sur le front des valeurs, Capgemini (+4,4%) et Accor (+2,7%) ont largement devancé Orange et Safran (+1,65%).
Capgemini a fait état de résultats 2015 supérieur aux objectifs (à 1,125MdsE, le C.A progresse de +12,7% et devrait augmenter de +7,5 à +9,5% en 2016), Accor a vu ses comptes s'améliorer l'an passé mais reconnait que la visibilité est faible sur Paris après les attentats du 13/11/2015.
Au sein du SBF120, Ubisoft flambe de 11% après l'annonce de ses objectifs pour l'exercice 2018/2019. L'éditeur de jeux vidéo, qui avait révisé ses objectifs pour l'année en cours la semaine dernière, consécutivement à des revenus du troisième trimestre décevants, vise une marge opérationnelle de 20%, soit un quasi triplement du résultat opérationnel non-IFRS par rapport à 2015/2016. Il ambitionne par ailleurs un chiffre d'affaires de 2,2 milliards d'euros.
Air France-KLM (+10,65%) refranchit en force les 8E dans le sillage de l'annonce d'un retour aux bénéfices en 2015, une première depuis 2010.
Le groupe franco-néerlandais a rebasculé dans le vert à la faveur de gros efforts de réduction des coûts et de la chute des cours du pétrole. Il a aussi fait état d'un bénéfice d'exploitation de 816 millions, contre une perte de 129 millions un an plus tôt, qui a nettement dépassé les prévisions des analystes.
Le titre Nexans (+1,6%) surperforme lui aussi nettement le marché parisien en dépit de la suppression du dividende après ses comptes annuels, marqués par une perte nette part du groupe de 194 millions d'euros, mais aussi par un bénéfice opérationnel courant meilleur qu'anticipé. Surtout, le fabricant de câbles industriels a annoncé le départ de son président Frédéric Vincent, qui était loin de faire l'unanimité parmi ses principaux actionnaires.
A contrario, TF1 (environ -7%) finit lanterne rouge, suite à une baisse des profits... et le groupe s'attend à une stabilité du marché net de la publicité télévisuelle en 2016.
La consolidation du pétrole a pesé sur Vallourec qui rechute de -2,5%, ainsi que sur Technip (-3,8%) et CGG (-4%).
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