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Wall Street: plombé par le chômage puis rassuré par le baril

(CercleFinance.com) - Quel apès-midi ! Quelle fin de séance à Wall Street ! Le Dow Jones est passé en moins de 2 heures de -0,2% (vers 20H15) à +2,25% pour finir au plus haut du jour à 21.
413Pts.

Le S&P 500 s'est envolé de +2,28% (à 2.527Pts) dans le sillage des valeurs pétrolières (+15% en moyenne).
Le Nasdaq s'est contenté de +1,72%, à 7.487 et le Russel-2000, en perdition la veille avec -7% n'a repris que 1,3% à 1.085Pts, accroissant encore sa sous performance de -1% sur 48H par rapport au S&P500.

Le baromètre du stress, le "VIX", parvient enfin à se détendre significativement avec -11%, vers 50,9.

Difficile de déterminer ce qui a le plus impacté Wall Street: à la mi-séance, c'était clairement les mauvais chiffres du chômage (plus de 6,6 millions d'inscrits), en clôture, c'est les +23% du baril de WTI à 25$ (plus forte hausse de l'histoire en 24H à la clôture).

Trump a publié un tweet faisant état de pourparlers russo-saoudiens ( mais que Moscou dément ... sans vraiment convaincre), lesquels auraient abouti à un projet d'accord sur la réduction de la production pétrolière.

Ceci étant acquis, l'Arabie convoquerait dans la foulée une réunion d'urgence de l'OPEC (qui n'aurait aucun sens en l'absence d'engagement de la Russie) où un effort de réduction de 9Mns barils/jour serait demandé aux signataires de l'accord.

Donald Trump croit savoir que Moscou et Ryad se seraient entendus sur une réduction de 10 millions de la production quotidienne, et que cela pourrait même aller jusqu'à 15 millions de barils dans un second temps.

La réaction des marchés fut explosive puisque le Brent a pris jusqu'à +42% (au-delà de 36$ contre 25,6$ jeudi matin) et le WTI plus de 30% (jusque vers 27,3$) avant que l'Arabie publie une mise au point rappelant que rien n'était formalisé et requérait un effort de chacun.

On peut imaginer que Trump tient ses information de bonnes sources: il conclut par "une telle décision serait positive pour l'industrie pétrolière US".
Le secteur de l'énergie a en effet salué l'espoir d'une forte réduction des quotas de production de l'OPEC avec Occidental +18,9%, Apache +17,7%, Diamond Bak +15,9%, Devon +14,7%, Conoco +14,3%, Halliburton +13,9%, Oneok +12,7%, Concho resource +12,1%, Marathon +11,2%, Chevron +11%, Schlumberger et Hess +10,4%, Williams +7,9%, Exxon +7,7%...

L'autre temps fort de cette séance, ce fut la publication du nombre d'inscrits au chômage fin mars, à plus de 6,6 millions, évolution de très mauvais augure à la veille du rapport sur l'emploi de vendredi (NFP).


Les investisseurs sont restés longtemps (au-delà de 20H) sous le choc des chiffres du chômage divulgués à 14H30 : le Département américain du Travail annonce ce jeudi avoir dénombré 6.648.000 nouveaux inscrits aux allocations chômage la semaine dernière, à comparer à 3.307.000 la semaine précédente (3.283.000 en estimation initiale).
C'est près du double que ce qui était attendu, le consensus visant plutôt 3,5 millions d'inscriptions.

En cumulé, cela donne pratiquement 10 millions de chômeurs.
Rapporté à la force de travail, c'est 10 fois plus environ que les précédents pics atteints lors des récessions de 1982 et 2008 (jusqu'à -600 à -700.000 en hebdo), ce qui témoigne de l'ampleur du soutien dont l'économie américaine a besoin.
Le déficit commercial des États-Unis s'est contracté à -39,9 milliards de dollars en février 2020, selon le Département américain du Commerce, contre -45,5 milliards le mois précédent (révisé de -45,3 milliards en estimation initiale).
Mais ce n'est pas une bonne nouvelle car le déficit qui s'est résorbé (-12,2%) d'un mois sur l'autre à cause d'une contraction de 2,5% des importations des Etats-Unis, à 247,5 milliards de dollars, plus importante que le tassement de 0,4% des exportations américaines, à 207,5 milliards.

Enfin, petit coup d'oeil dans le rétroviseur, photographie d'une époque révolue : le Département du Commerce fait état, ce jeudi, d'une stabilité des commandes à l'industrie aux États-Unis en février, alors que les analystes misaient sur une hausse de +0,2%.
Les commandes de biens durables ont quant à elles augmenté de +1,2% au mois de février.
Ce sera le dernier chiffre avant l'effondrement de mars, et avant des scores pires encore en avril et au mois de mai.

A propos d'effondrement, le cauchemar continue sur Norwegian Cruise -11%, Carnival -9,4%, puis sur les compagnies aériennes (United -8,4%)... et leur principal fournisseur : Boeing avec -5,7% et son sous-traitant United Techno (-5,9%).

Net repli également des constructeurs de maison et des promoteurs avec Beazer Homes -7,7%, Vornado Realty -6,8%, Kimco -6,6%, Pulte Group -5%...

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