Wall Street: la semaine s'achève sur une poussée de stress

(CercleFinance.com) - Nouvelle séquence en portes de saloon cette semaine à Wall Street où se succèdent les écarts supérieurs à 3% en intraday, avec tantôt des embardées à la hausse, tantôt des séquences de capitulation.

Les gains de jeudi ont été écrasés par la vague de liquidation de vendredi: le Dow Jones a chuté de -2,25%, à 24.389 points, le S&P 500 de -2,33% à 2.633 points, l'indice Nasdaq dévisse de -3,05%, à 6.969 points.
Après la meilleure semaine de l'année qui a conclu le mois de novembre, voici la pire semaine boursière depuis mars: le Dow Jones affiche -4,50% en hebdo, le S&P500 -4,6%, le Nasdaq -4,93%.
Plus de 90% des valeurs US ont terminé dans le rouge, les valeurs bancaires ont continué de souffrir de l'inversion de la courbe de taux, avec à peine 10Pts de "prime" entre le "2 ans" et le "10ans" (2,72% contre 2,85%).

Le marché redoute une crispation des rapports politiques et commerciaux avec la Chine suite au développement l'affaire Huawei (arrestation de Meng Wanzhou arrêtée samedi dernier au Canada à la demande des Etats-Unis, sur demande de la justice américaine) accusée de "fraude" (contournement de l'embargo technologique avec l'Iran.
Meng Wanzhou est soupçonnée d'avoir menti au sujet de l'activité d'une filiale de Huawei avec l'Iran.
Cette affaire survient au pire moment pour la relation entre Pékin et Washington, embourbée dans de très difficiles tractations commerciales après une trêve de 90 jours concédée par Donald Trump à l'issue d'un G20 en Argentine le week-end dernier.

Pour ne rien arranger, le conseiller pour le commerce et l'industrie de Donald Trump, Peter Navarro, a déclare sur CNN vendredi après-midi (heure locale) que "le président allait augmenter ses tarifs douaniers à 25% sur 200 milliards de dollars de biens (chinois importés) si les discussions n'ont pas abouties d'ici les 90 jours de trêve".
La séance a également été marquée par la hausse +5% du WTI qui se hisse vers 54$, alors l'OPEP valide une réduction de 1,2Mns de barils des quotas de production de l'OPEP, approuvées par la Russie au bout du suspens.
Wall Street a en revanche peu réagi à la parution du rapport officiel du BLS sur l'emploi américain en novembre: l'économie US n'a généré que 155.000 emplois non agricoles le mois dernier, selon des données publiées par le Département du Travail, là où le consensus en espérait 205.000, et le taux de chômage est comme prévu resté au plancher à 3,7%.

Le rapport précise que le taux de participation au marché du travail est resté atone à 62,9% et que le revenu horaire moyen des salariés du secteur privé non agricoles a augmenté de +0,2% en séquentiel et de 3,1% en rythme annuel.

Par ailleurs, les créations de postes non agricoles des deux mois précédents ont été révisées, passant de +118.000 à +119.000 pour septembre et de +250.000 à +237.000 pour octobre, ce qui implique un solde net de -12.000.205.000 créations d'emplois non agricoles le mois dernier, ainsi qu'un maintien du taux de chômage à 3,7% et une hausse de 0,3% du salaire horaire moyen.
Plus tard dans l'après midi, les opérateurs ont pris connaissance -sans émotion- de l'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan: stagnation complète au mois de novembre.

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