Devises: l'euro ferme avant les statistiques américaines
(CercleFinance.com) - Vendredi midi sur le marché des changes, la monnaie unique européenne se tassait avec mesure face à sa contrepartie américaine en cédant 0,19% à 1,2049 dollar.
Elle reste cependant toute proche du sommet de plus de trois mois atteint hier en séance, à 1,2090. Par ailleurs l'euro grappille 0,18% contre le yen et reste presque inchangé face au sterling et au franc suisse.
Que dire des statistiques de la matinée ? Celles provenant de la zone euro étaient globalement favorables. Ainsi, en Allemagne, les ventes au détail de novembre ont augmenté de 4,4% sur un an alors qu'elles n'étaient attendues qu'en hausse de 2,5%. En France, l'indice mesurant la confiance a dépassé les attentes en décembre (105 contre 103 attendus, comme en novembre).
Idem pour l'indice des prix hexagonal à la consommation, qui a augmenté de 1,3% (en données harmonisées) sur un an, contre 1,2% attendus. Même si en l'espèce la barre des 2% demeure à bonne distance. Et qu'en Italie, ce taux n'est toujours que de 1% sur la même période. D'ailleurs, dans l'ensemble de la zone euro, il s'est situé à 1,4%, comme prévu, mais contre 1,5% le mois précédent.
Les spécialistes de la Banque Postale (LBP) AM reviennent justement ce matin sur la "mystérieuse inflation". "Il faudra se contenter de tenter de repérer la timide tendance anticipée à l'accélération et (...) se convaincre que dans un environnement porteur en termes de croissance économique, des chiffres d'inflation se rapprochant progressivement de la cible de la BCE (2% l'an) sont l'hypothèse centrale à retenir", indiquent-ils à propos de l'Europe.
Quid des statistiques américaines, qui seront nombreuses cet après-midi et notamment marquées par le rapport hebdomadaire sur l'emploi ? Les attentes sont plutôt optimistes : 190.000 postes non agricoles devraient avoir été créés en décembre, estime le consensus, après 228.000 en novembre. Le taux de chômage devrait rester stable, au bas niveau de 4,1%.
"Doit-on s'attendre à une inflexion haussière du glissement sur un an du salaire horaire ?", s'interroge LBP AM, les yeux toujours rivés sur l'inflation. "Pas aux yeux du consensus des économistes ; il resterait à 2,5. Doit-on alors se dire que l'anticipation d'une accélération est vaine ? Sans doute pas, car la relation entre chômage et salaire est davantage distendue que cassée. L'accélération se fait à 'petits pas'. Un peu comme en zone euro, il faudra faire preuve de patience pour ce qui est de l'accélération du noyau dur des prix à la consommation", terminent les spécialistes.
Egalement au menu de l'après-midi outre-Atlantique : les commandes à l'industrie de novembre, et l'ISM non manufacturier pour décembre. Plusieurs officiels du FOMC de la Fed prendront également la parole.
EG
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