Pétrole: les barils toujours sous pression.

(CercleFinance.com) - Vendredi midi en Europe, le baril de Brent de mer du Nord livrable en août grappillait 0,3% à 45,3 dollars, le WTI américain de même échéance le suivant de 0,2% à 42,8 dollars.


Le brut reste à la peine en cette fin de semaine, son cours actuel étant inférieur de plus de 20% au sommet annuel atteint en février. En cause : schématiquement, le marché craint que même élargi à la Russie, le cartel pétrolier de l'Opep ne soit pas en mesure de reprendre la main comme il l'a fait historiquement. Bien que des pays regroupant environ la moitié de l'offre mondiale de brut agissent de concert, et que la demande soit orientée à la hausse, les stocks restent élevés dans les grands pays consommateurs. Un mauvais point pour les prix.

Ce qui vaut notamment aux Etats-Unis, grand consommateur mais aussi grand producteur d'or noir qui n'est pas lié par les accords de modération ni les quotas de l'Opep et de ses alliés. Or outre-Atlantique, la production de pétrole ne cesse de grimper : à 9,35 millions de barils/jour la semaine passée, les extractions américaines ont fortement augmenté, puisqu'elles se situaient un an plus tôt à 8,68 millions de barils/jour.

En outre, si l'Arabie saoudite et la Russie respectent leurs engagements, deux membres "instables" de l'Opep, le Nigeria et la Libye, voient leurs propres productions partir à la hausse, ce qui menace la crédibilité des engagements du cartel.

Prudence cependant : “l'Opep est encore loin d'avoir perdu le match qui se joue actuellement avec les intervenants de marché et les spéculateurs”, jugent les analystes de Saxo Banque. “Il suffirait d'un message fort de l'Arabie saoudite, consistant à réaffirmer son engagement à maintenir en l'état les quotas, pour que le prix du baril de pétrole renoue avec la zone des 50 dollars”, estiment-ils.

EG




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