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Taux:'l'accord formidable sur le Brexit' accouche d'1 souris

(CercleFinance.com) - Séance légèrement positive sur les marchés obligataires qui ont conservé tout leur sang froid au cours de cette journée de jeudi, très chargée en événements politiques et ponctuée par une déferlante de statistiques.


Au final, des écarts très minimes avec -1Pts de base sur les T-Bonds à 1,734% malgré une série noir de 4 "stats" plus décevantes les unes que les autres (+ forte hausse inattendue des stocks de pétrole).

En Europe, nos OAT se détendent également de -1Pt à -0,155% tandis que les Bunds allemands font quasiment du sur-place à -0,409% contre -0,403%.
L'Allemagne vient d'abaisser sa prévision de croissance de +1,5% à +1% en 2020... ce qui paraît au reste difficilement tenable, mais maintient la prévision 2019 à +0,5%.

Le point d'orgue de cette séance a retenti à 11H35, lorsque JC Juncker, Michel Barnier et Boris Johnson ont annoncé qu'un "great new Brexit deal" ("un accord formidable sur le Brexit" selon Boris Johnson) a été conclu: euphorie immédiate sur les actions, record absolu du CAC40 "GR" (à 15.625) mais prudence sur les marchés obligataires.

Prudence justifiée puisque les 10 députés du DUP (Parti Démocratique Unioniste d'Irlande du Nord) ont par 2 fois en quelques heures affirmé leur opposition au "deal" qui vient d'être présenté.
Et ils ont été rapidement rejoints par les députés du Labour de Jeremy Corbyn dans leur rejet.
Seul le basculement de quelques députés du Labour samedi (lors de la cession extraordinaire du Parlement britannique) pourrait permettre à l'accord d'être ratifié, en l'état actuel des forces politiques en présence.

Même si ça "ne passe pas" ce samedi au Parlement UK, Michel Barnier estime cependant qu'un accord ("juste et équilibré" selon Juncker) pourrait être validé d'ici le 31 octobre.
Mais de nombreux scénarios allant du "no deal Brexit" à un accord à l'arrachée, en passant par une démission de Boris Johnson sont envisageables dans l'intervalle (s'il ne parvient pas notamment à empêcher une poursuite des négociations jusqu'au 31 janvier 2020).

Et de tout cela, il ne résulte qu'une variation symbolique de +0,8Pts de base des "gilts" à 0,686%.

Outre Atlantique, les chiffres du jour ont constitué une succession ininterrompue de mauvaises surprises avec un net recul de la production industrielle de -0,4% le mois dernier.
Un plongeon des mises en chantier de logements de -9,4% en données corrigées des variations saisonnières le mois dernier aux États-Unis, à 1.256.000 en rythme annualisé, là où les économistes en espéraient 1.340.000.

Le nombre de permis de construire, censé préfigurer les mises en chantier futures, a quant à lui reculé de 2,7% en comparaison séquentielle en octobre, s'établissant à 1.387.000, alors que le consensus en anticipait 1.320.000.

L'indice de la Fed de Philadelphie ("Philly Fed") chute plus que prévu de 11,6 à +5,6 sur le mois en cours (le consensus des tablait sur une chute moins sévère de l'indice, vers +9 en octobre).

Le dernier chiffre -très attendu par les spécialistes des commos- c'était celui de l'EIA (Energy Information Administration) concernant les stocks commerciaux de pétrole des États-Unis.
Ils ont augmenté 3 fois plus que prévu, d'environ 9,3 millions de barils, déjouant un consensus de l'ordre de +2,9 millions de barils.




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