CAC40: +1,4% et +2,8% hebdo, 3ème record d'affilé à W-Street
(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris s'inscrit en forte hausse : l'indice CAC40 progresse de 1,4% à 7440 points (+100Pts depuis l'ouverture) et il s'agit de la 7ème séance de hausse consécutive (5/5 cette semaine) et de la meilleure journée boursière depuis le 29 septembre dernier.
Notons qu'à Wall Street, le S&P500 (+0,4% à 6.100) et le Nasdaq (+0,8% à 19.852) alignent un 3ème record consécutif cette semaine... et le VIX retombe en zone de complaisance vers 13,00.
En dépit de l'adoption de la motion de censure qui a provoqué la chute du gouvernement Barnier mercredi soir, le marché parisien avait conclu la journée d'hier sur un gain de 0,4%.
Avec une hausse hebdo de 2,8%, le CAC met fin à une série de six semaines consécutives de repli alors que le renversement du gouvernement a pour effet d'ouvrir une nouvelle période politique d'incertitude dans l'Hexagone.
Bon nombre d'analystes font remarquer que l'indice parisien a plutôt bien résisté aux turbulences jusqu'ici.
"La chute de son gouvernement minoritaire et le rejet de son ambitieux budget d'austérité ne signifient pas nécessairement une crise financière immédiate et majeure", tempèrent les équipes de Banque Richelieu.
"Nous ne prévoyons pas que le désordre français déclenche une crise de confiance dans l'euro similaire à celle de 2010-2012"
Autre signe très rassurant, le spread France-Allemagne se contracte à seulement 75Pts de base, ce qui montre que pour l'instant les investisseurs ne sont pas alarmés.
Les Bunds se détendent de -1,2Pt vers 2,0940% (la production industrielle recule de -1%), nos OAT de -3Pts à 2,855%, soit 76Pts de "spread" contre 88 une semaine auparavant.
Dans son allocution diffusée hier soir, le président Macron s'est engagé à désigner un nouveau premier ministre "dans les prochains jours", tout en excluant de démissionner d'ici à la fin de son mandat.
Suite au tumulte français, les investisseurs vont se recentrer sur les indicateurs économiques prévus dans la journée.
Le rapport mensuel du Département américain du Travail fait état de 227.000 emplois non agricoles en novembre, selon le Département du Travail, un nombre légèrement au-dessus des attentes des économistes, qui étaient en général de l'ordre de 200.000.
Le taux de chômage s'est toutefois accru de 0,1 point à 4,2%, là où une stabilité à 4,1% était anticipée, tandis que le taux de participation à la force de travail s'est établi à 62,5%, et que le revenu horaire moyen a augmenté de 4% sur un an.
Par ailleurs, les créations de postes non agricoles des deux mois précédents ont été révisées, de 223.000 à 255.000 pour septembre et de 12.000 à 36.000 pour octobre, soit un solde de révision total de +56.000 pour ces deux mois.
Malgré ces chiffres très robustes, les T-Bonds se détendent de -4Pts vers 4,1400% : la probabilité d'une baisse de taux le 18/12 s'établit à plus de 70%, contre 66% il y a une semaine, selon le baromètre FedWatch de l'opérateur boursier CME Group.
Le calcul préliminaire de l'indice du consommateur de l'Université du Michigan fait ressortir une hausse de la confiance, à 74 ce mois-ci, après 71,8 en novembre et 73,3 attendu par les économistes.
Si le sous-indice mesurant l'évolution de leurs anticipations s'est dégradé à 71,6, contre 76,9 le mois dernier, celui qui évalue le jugement de leur situation actuelle a bondi à 77,7, après 63,9 en octobre.
Sur le marché des changes, l'euro n'a pas été affecté par la censure du gouvernement Barnier : il accentuait même son redressement ce matin face au dollar, en revenant dans la zone de 1,0575... mais le "NFP" rebooste le billet vert qui remonte de 0,3%, l'Euro reculant vers 1,0555$.
Les cours du pétrole chutent cet après-midi de -1,5% (Brent sous 71,1$) malgré la perspective d'une réduction durable de l'offre de l'Opep.
Le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) recule de 1,6% à 67$.
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