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Airbus: fait de la résistance en Bourse

Affiche une performance de 40% depuis janvier



Dans des marchés boursiers inquiets d'un cocktail de ralentissement économique, de protectionnisme et de doutes sur les banques centrales, l'action Airbus fait de la résistance.

Bien évidemment, il ne faut pas surestimer cette "surperformance" à brève échéance : si le CAC 40 se traite à près de 4% sous son sommet annuel, le titre Airbus, lui, est en éloigné de près de 12%. Mais l'action de l'avionneur européen gagne toujours près de 40% depuis le dernier réveillon, ce qui en fait la meilleure performance de l'indice - ex aequo avec STMicro.

A première vue, les dernières nouvelles sont peu encourageantes : Washington a annoncé la semaine dernière des rétorsions contre l'Europe après une décision de l'OMC dans le cadre de l'éternel conflit opposant Airbus à Boeing. Certes, l'américain a remporté cette manche et Washington va imposer des droits de douanes supplémentaires de 10% sur les avions civils neufs en provenance du Vieux Continent. Soit, mais ni les Airbus produits aux Etats-Unis, ni les pièces détachées, ni les hélicoptères ne sont visés, ce que le marché redoutait.

En outre, le conflit entre les deux avionneurs n'est pas terminé devant l'OMC, qui devra se prononcer dans les trimestres qui viennent... sur une plainte quasi-symétrique des européens contre Boeing. Chez Morgan Stanley, et pour cette raison, on parie d'ailleurs sur le règlement de ce différend par une transaction.

De plus, la Commission européenne a annoncé vendredi l'ouverture d'une "enquête approfondie sur les entreprises communes proposées par Boeing et Embraer". L'une de ces dernières permettrait à Boeing de prendre le contrôle des activités civiles d'Embraer. L'autorité européenne "craint que l'opération ne réduise la concurrence sur le marché des avions commerciaux." Ce qui sonne comme une réponse du berger à la bergère - même si on rappellera qu'Airbus a repris l'un des avions du canadien Bombardier, le C-Series.

Enfin, on vient d'apprendre que les commandes nettes enregistrées par Airbus depuis le début de l'année étaient passées de 95 à fin août à 127 à fin septembre. Si les 747 unités de 2018 sont encore loin, la tendance est meilleure. Alors que celle de Boeing est d'autant moins favorable que les accidents de 737 Max pénalisent toujours le géant américain.

Enfin, la visibilité d'Airbus reste favorable, le carnet du groupe comptant, au 30 septembre, quelque 7.133 avions civils à livrer. Alors que chez Boeing, le dernier indicateur connu se situe plutôt vers 5.500 unités.

EG
 

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